11 janvier 2007

Sex appeal, Beretta et humour anglais

Des milliers de bondophiles savent peut-être pourquoi ils vouent un curieux culte à ce héros mythe et populaire à la fois ?

Alors que « Casino Royale » vient tout juste de quitter la tête du classement des films de ces temps derniers, voilà que je me plonge dans une solide (mouais… ça sent le fumeux à plein nez oui) réflexion sur ce héros sans âge et de fait indémodable qu’est James Bond. Avant toute chose, merci bien sûr à Ian Flemming qui un jour a daigné quitter ses histoires de bourins pour enfin contenter femmes et hommes avec un agent secret des plus haut de gamme ! En fait, Flemming n’ignorait sans doute pas qu’avec ce James - au nom plutôt lourdingue qui annonce un peu trop la couleur et l’action- il tenait un cocktail que le monde entier allait plébisciter : élégant et bourré de sex appeal, tireur d’élite mais cérébral… ce James n’a rien d’un voisin de palier ordinaire. Héros universel, auquel tout homme s’identifie, amant parfait pour tant de femmes qui frissonnent déjà d’émotions au retentissement tempétueux du célébrissime générique.
Au fond, ça a du panache un agent secret, surtout s’il a de l’humour… et anglais s’il vous plait ! James a beau en tuer des gars… on l’aime ! Étrange chose que de trouver qu’un tueur professionnel est sympathique : décidément ils nous manipuleront jusqu’au bout ces auteurs et autres metteurs en scène. Tiens, il y a un type pas bête du tout, qui disait il y a déjà un peu de temps, qu’assister à des scènes de violence spectaculaires, permettait à chacun de se purifier l’âme, en quelque sorte de libérer son agressivité inconsciente. Le bonhomme en question s’appelait Aristote. Il définit dans « Poétique » et de façon très convaincante, ce phénomène bien connu sous le nom de « catharsis ». À vrai dire, mon constat est bien simple et calqué (honte à moi jusqu’à la 7ème génération) sur ce sage grec ! Puisqu’en effet, chaque épisode mettant en scène Bond, répond à des règles simples de dramaturgie classique : un héros, des obstacles, de l’action, du pathos, un dénouement (si possible joyeux) : bref, LE schéma narratif type ! Comme quoi les histoires qui marchent le mieux sont aussi les plus vieilles, même si elles mettent en scène de la violence. Désormais nous saurons qu’il est nécessaire de purger nos passions… et qu’être téléphage est déjà tout un programme !

10 janvier 2007

Demandez le programme !


Bonnes résolutions pour 2007 : sortir, sortir et sortir...
Pour le 1er ballet de cette année, il ne fallait pas lésiner : ce sera donc le ballet de Stuttgart, que dirige par Angelin Preljocaj le temps que passent 4 saisons... de Vivaldi.
Au vu des photographies prises lors de précédentes représentations (ci-contre), le spectacle promet d'être magnifique et semble redonner ses lettres de noblesses à une oeuvre grandiose à mauvais titre dévoyée et abaissée au rang de musique d'ascenseur...

... à suivre

Une fois vu, je confirme 1000 fois tous les bons a priori que j'avais. Le ballet offre une mise en scène très moderne qui flirte par moment avec l'érotisme ; les costumes varient entre simplicité colorée et raffinement grotesque (l'homme "automne" est ouvert d'éponges naturelles) ; les décors cultivent une esthétique ludique mais chic (à l'été les vamps se pavanent en maillot-talons au bord d'une hypothétique piscine)...
Voilà un ballet qui passe bien vite, comme ces saisons qui célèbrent la vie et au sens plus large l'amour. On sort épaté devant les performances des ces danseurs contemporains, merveilleux athlètes et acrobates, bien plus réels que les danseurs classiques, un peu figés dans leurs tutus roses, ceux-ci nous proposent un grand moment de vie, sans que ne soit sacrifiée la grâce d'un ballet.

07 janvier 2007

Au lac du Mont Cenis l'autre mardi...*

Contrairement à toutes les attentes, très belle neige à Val Cenis...

* Titre clin d'oeil à J.L Murat qui lui est au "Lac de Côme l'autre mardi gras..." (chanson "foule romaine", album "le moujik et sa femme")