30 mai 2012

Petit poème

Les trois singes

Une chance d’être un bébé
Car un bébé ignore tout.
Un bébé est innocent de tout.
Un bébé ne connaît pas le mal.
Un bébé ne connaît pas la guerre.
Ce bébé a la pureté qu’ils ont tous perdu ; plus ou moins.

Blanche peau perdue en même temps que cassé le miroir.
Le reflet d’une jouvence qu’ils n’auront plus.
Ils en feront un, deux puis trois…
Mais la peau se fripe, la virginité ne revient pas.

Diantre qu’il est bon d’être un petit,
Et pour s’en rapprocher au mieux,
Nous autres, vieilles carnes primates et un rien primaires
Il ne nous reste que la bonne vieille sagesse pour conserver le pur :
Fermons tout à la fois nos yeux et oreilles 
Et allons dire aux guenons qu’elles ne disent rien de mal.

Inspiré par Mizaru, Iwazaru et Kikazaru

29 mai 2012

Planche de salut

Étrange.
Plusieurs mois maintenant.
j'ai remarqué ça.
Lorsque je repasse le linge, mon cerveau se décharge de tout pour paradoxalement s'encombrer d'innombrables sujets anecdotiques qui se mettent à trotter dans le désordre le plus complet à une vitesse folle.
Parfois, une idée en chasse une autre si vite qu'il m'est absolument impossible (sinon au prix d'un effort monstre) de la retrouver...
... et alors ça chauffe là dessous ! À croire qu'une espèce de conduction (et non combustion) entre le fer et le cerveau se fait !
Parfois, je me demande si les gens qui ne repassent pas leur linge ne se privent pas un peu de ce petit bonheur là. Suffit de transformer en "salon de pensée", la corvée du repassage ; convenez ensuite que la logique devient autre !
En même temps, certains jours et selon l'humeur, le "salon de repassage" est une vraie torture : pour peu que la machine à sujets tire les "mauvais", je veux dire, ceux qui enclenchent la rumination, la séance de "Lissage by Freud" vire au cauchemar.
Ainsi, serait-ce donc l'inverse ? Heureux seraient ceux qui ne repasseraient pas leur linge ? Autrement dit, ceux qui ne pensent pas... du moins, pas dans cet intervalle de vide, tout propice à la réflexion !

Interstice de temps perdu et qui reviendra sempiternellement - car la pile est toujours à refaire et qui ne sert à rien a priori, hormis aux maniaques du pli parfait sur le pantalon.
Pas amoureuse du rentable, pas acharnée à l'idée de donner un sens à ses moindres faits et gestes, LGF a néanmoins trouvé un motif à cette tâche ménagère là. Et si elle doit confesser certaines choses quant à la "fabrication" de ce blog, où ailleurs qu'ici pourrait-elle le faire ?
Ma planche chers Lecteurs, a été à de nombreuses reprises le point de départ des messages postés ici... et elle n'est ma foi pas moins noble qu'un bureau !

Sans transition
(mais pas tout à fait quand même - ceux qui l'ont vu s'y retrouveront et feront un lien avec le sujet du post), il FAUT voir Les côtelettes de Bertrand Blier.
Du bon, très bon... Je n'ai pas eu l'occasion (hélas) de dire dans mon blog tout le bien que je pense de Catherine Hiegel. Elle est extra là dedans bien sûr... le duo d'hommes également.

26 mai 2012

Choker Chocolat

Patrick Roger m'a tuéR
C'est juste incroyable que ce bonhomme invente systématiquement les sucreries dont je rêve en les associant en prime aux images esthétiques que j'aime le plus ! 
Cette fois, il me fait le coup de la PERLE de Tahiti...
Allez, si on fonçait rue de Rennes se le payer ce ras de cou ?

25 mai 2012

À croquer


Souvent (merci publicitaires) il faut une belle affiche pour faire découvrir un lieu. En l'occurrence, j'ignorais l'existence de l'ALIMENTARIUM, le musée de l'alimentation (!) situé à Vevey en Suisse. 
Du 4 mai 2012 au 24 février 2013 y est organisé une exposition temporaire dont voici l'affiche. 
Collectionnez-moi
Portraits de collectionneurs et de leurs menus objets

Le site Internet dédié à l'expo promet onze "cabinets de curiosités revisités" (intéressant comme formule !) agrémentés de 20 000 objets "fricotant" avec l'alimentation : bonbons, boîtes de sardines, fèves de l'Épiphanie, sachets de sucre nous dit-on...
Difficile d'imaginer à quelle sauce le visiteur va être copieusement mangé. Rien que pour l'insolite cela vaudrait le détour, cependant la Suisse, c'est quand même un peu loin...

PS (oui, je sais faut faire attention à ce qu'on écrit pendant la campagne des législatives) : SUCRÉ ou SALÉ quel est votre papillon favori ?
Moi j'ai un p'tit faible pour l'oignon ROSE. Pas une affaire de goût. Choix purement esthétique.
LGF est une fille... c'était couru d'avance ; c'était ma minute PETER PAN.

21 mai 2012

Chevillé au coeur


Mardi dernier fanatisme absolu oblige, LGF et sa petite famille était aux premières loges pour assister, place de l'hôtel de ville au passage express de Kiki, tout sourire et bien (re)coiffé dans sa Citroën Élyséenne. Calmons nous, pas de politique, enfin pas tout de suite, ceci était juste une remarque liminaire !
La Fourmi Ailée
Piètre salon de thé du quartier latin, mais c'est là que nous échouons car à 16 heures, la petite souris a faim. Pour y aller il faut traverser la Seine et donc passer rive gauche.
Pont de l'Archevêché.  
Comme sur la plupart des ponts parisiens, on y voit désormais des milliers de cadenas agrippés aux grilles et agrippés les uns aux autres. Des boules de cadenas, de toutes les couleurs, de toutes formes, de toutes tailles. Ils y ont dessinés des coeurs, accrochés des rubans, inscrits des prénoms ; ils ont fait des promesses ?

Paris est une ville qui doit faire rêver. À force, nous autres "parisiens", nous boudons notre plaisir. Nous sommes même parfois blasés de toutes ces beautés capitales. Un snobisme un peu pathétique si on y réfléchit.

Mais là encore, je m'éparpille car ce n'est pas tout à fait le coeur du propos qui devait être aujourd'hui le mien. J'avais envie, brièvement, mais de le dire quand même, que depuis que j'ai failli perdre ce blog, j'ai réalisé combien celui ci m'était vital et combien je l'avais négligé, méprisant ce qu'il m'apportait comme réconfort. Mon blog est un cocon ; c'est mon doudou ! D'ailleurs je crois l'avoir exprimé à plusieurs reprises d'une manière ou d'une autre, ici et là dans tel ou tel message ancien.
Étant ni rentable, ni "validé" par dieu sait quel jury et parfaitement inutile pour trouver le job qui me rendrait célèbre (!), j'ai souvent considéré à tort que "cela ne valait rien".
Erreur.
Mon blog m'obsède et avec mon cerveau fou, je n'ai pas assez de carnets pour noter toutes les idées qui me traversent l'esprit et que je pourrais consigner ici.
Mon blog et moi c'est une affaire de 7 ans, ça vaut bien un beau cadenas sur le pont des Arts non ?

15 mai 2012

Excentrique(s), travail in situ


Monumenta 2012 par Daniel Buren
Nef du Grand palais.
Des cercles et des couleurs,
un kaléidoscope géant à expérimenter jusqu'au 21 juin prochain.


Pendant le montage de Excentrique(s), travail in-situ, Clo'e Floirat a réalisé un dessin chaque jour du chantier. Voici le "Monumenta, J - 4" que je trouve particulièrement joli.
Source : Facebook

(c) Clo'e Floirat

14 mai 2012

Cellule souche

Démentiel !
Absolument démentiel !
LGF, alias Sherlock Holmes de Bazar vient de découvrir (il était temps) l'origine du Mikado... du Mikado-biscuit comprenons nous bien.
Sachez que pour LGF le Mikado est LE biscuit élu "Biscuit de son coeur©".
Avant hier, quelle n'a pas été sa surprise lorsqu'elle apprend par une publicité qu'une nouvelle variante de Mikado va bientôt inonder le marché ! Il s'agirait d'une espèce de tornade à double couche de chocolat enrobée d'un zigouigoui tout autour... bref, un truc à envoyer LGF direct sur le net pour en savoir plus. J'avais prévenu (Sherlock Holmes + biscuit de son coeur). Me voilà donc loupe en main sur mon moteur de recherche... et je découvre l'insoupçonnable :


1- Le Mikado n'est pas du tout un biscuit LU, mais un biscuit japonais (d'où l'inscription "Glico" en haut à gauche sur le paquet qui est la marque originelle ; je m'étais toujours demandé pourquoi cet improbable "Glico" traînait là...) ;
2- Il existe au japon des Mikado à TOUT, de TOUTES les couleurs, de TOUTES les textures et avec milles pépites ! Un festival pour les yeux et  de toute évidence pour les papilles !

Au sortir de là, que de frustration ! Nos 3 pauvres variétés qui se courent après en France font pitié et le modèle "King" à venir semble bien fade au regard du mikado matcha, amande ou fraise !
Dire qu'on nous servait du MADE IN FRANCE à tout va pendant la campagne présidentielle ! Moi je dis : vive le Made in Japan
Pour en savoir plus un site : ici.
...et pour être tout à fait complète, au Japon, le Mikado s'appelle le POCKY
Bon appétit virtuel !

09 mai 2012

Vidée

Mélancolique.
Voilà ce que c'est d'avoir trop de temps.
Du temps, moi, j'en ai toujours eu à revendre.
Du luxe.
Le luxe de l'enseignant.
Pas que je veuille dire que ma corporation soit une fabrique à mélancoliques, non... et puis faudrait quand même pas trop s'éloigner du seul sujet qui vaille : parler des états d'âme de LGF.
Ce message sera très bref parce que j'en avais déjà parlé précédemment, cependant j'avais envie de redire combien l'actualité politique a tenu la maison en haleine ces temps derniers. C'était devenu une vraie obsession.
Chez nous, pas de télévision, alors le soir nous podcastons comme des malades, nous échangeons sur les nouvelles du jour, nous attendons avec impatience les soirées "débats". Pour ces "grandes occasions" nous imaginons notre "plateau télé-virtuel" favori (burger-cantal, je t'aime) et nous l'attendons comme des enfants espèrent le soir de Noël. Nous avons vécu à ce rythme pendant tant de jours ; à éplucher Libé, le Nouvel Obs ou Le Monde jusqu'à pas d'heure... à s'y endormir dessus même... Et puis presque d'un seul coup c'est déjà fini.
7 mai 2012. Il est élu.
Bien sûr il y a la joie, je l'ai évoquée. Mais l'effervescence est partie. La passion, la tension, le suspense... Je n'arrive pas à m'y résoudre.

#1 C'était chouette tout ça !
Pourtant, à mesure que j'écris cela avec toute ma sincérité - je ne feins aucunement ce pincement au coeur que je m'efforce de décrire, s'éclaire dans mon esprit les mots suivants : "C'EST MAINTENANT". Slogan de campagne. Le drapeau "flotte" encore dans le salon. Pour diverses raisons et sous forme de "pari-débile" j'ai promis de m'appliquer ce slogan. J'étais à l'instant entrain de m'en éloigner en regardant fébrilement vers des images déjà passées. Certes l'ascension était belle, mais ce qui est chouette c'est certainement ce qui vient.

Chouette #2
En glanant sur Internet, on trouve des perles. Avec des entrées comme "vidée" on tombe par exemple sur cette affiche du 27ème festival international de mode et de photographie qui se tient à Hyères.
C'est dingue, car je viens d'Hyères.
Dingue car le festival est lié à la villa Noailles à l'égard de laquelle Julien et moi avons une admiration toute particulière.
J'avais parlé du hasard il y a peu dans un post... j'adore le hasard, d'autant qu'il est toujours HEUREUX.

07 mai 2012

Ça c'est fait !

L'idée d'une victoire possible s'est imposée si tardivement dans la campagne. Ces dernières semaines ont été magiques, nous y avons cru et nous ne sommes pas déçus. Hier, malgré les évidences qui commençaient à se dégager depuis le 1er tour, la tension était à son comble. Jusqu'au bout on tremble : si ce n'était pas lui ?
LGF a enfin eu son ALTERNANCE à elle... elle qui avait tant de fois entendu le récit de celle de 1981 et des scènes de liesses dans sa famille. Cette fois cela revenait en FLASH BACK, pour de vrai en 2012 avec un autre François...

Boulogne-Billancourt 20h00
Résultats : Sarkozy 63,18% / Hollande 36,82
(Juste pour le plaisir) Quand je pense qu'à Paris 11, que nous avons quitté, François Hollande a fait 70% : no comment !
Heureusement que le résultat national est là pour nous réconforter... Ici AUCUNE ambiance : pas de cris, pas de klaxons, personne dans les rues ! Les vioques-Figaro-prout-prout mangent la soupe à la grimace... 

... Car cela n'arrive pas tous les jours :
Champagne : note indécente (adieu joli billet vert !) ;
Plateau de sushis : gargantuesque (re adieu joli billet vert !).
Bref, tout ce dont nous raffolons en ce moment pour savourer la victoire de notre KIKI.

À 20H00. Lui, il est à Tulle, dans son bureau municipal. Il peaufine le discours qu'il va prononcer dans une demie heure ? une heure ? qui sait ? Il reçoit un appel téléphonique de Thomas, son grand fils. Celui-ci le félicite. On devine la réponse du père. "Mauvais score". Austérité, sobriété. Même à cet instant, sans doute le plus propice à recevoir fièrement les congratulations, le nouveau Président garde la tête froide et les pieds sur terre. Une FORCE TRANQUILLE, terme déjà repris ici et là. Le fils recommence néanmoins : "félicitations quand même... "
Quand même OUI !
Et voilà ! La campagne et l'élection sont finies. Sentiment que cela passe si vite une fois que tout est terminé. Pour nous du moins. Pour lui, tout démarre et à un train d'enfer.
Quel genre d'Homme doit-il falloir être pour souhaiter un jour devenir chef d'État ?


La campagne a donné l'occasion de très belles photographies (et de unes historiques !). Libé notamment a mis en ligne de bien jolis albums. Je ne résiste pas à rajouter celle du saut à l'issue du discours de Tulle, après le 1er tour (22 avril 2012). Beaucoup de commentateurs y ont vu l'envol de FH vers la victoire, une sorte d'émancipation donnant l'aisance nécessaire à l'entre deux tour pour gagner la présidence.
Il incarne un homme qui s'échappe le temps d'une seconde. Heureux (il a bien droit à cela), il oublie le protocole : ça fait du bien ! Ce saut, c'est un peu desserrer le noeud de la cravate, un répit avant de reprendre son souffle, un répit avant l'estocade finale.
J'aime aussi beaucoup la photographie de tête avec la femme de l'ombre, Valérie.

04 mai 2012

Joyeux anniversaire Julien


Petit cliché souvenir de nos régalades d'hier soir. 
Un détail qui tue : l'oubli des bougies...
Trop pressés de déguster cette charlotte ??

03 mai 2012

Cuisiner le coeur #2

Hier, avait lieu ce que les journalistes appellent le "Grand Débat" de la Présidentielle.
En présence : le "père la vertu", François Hollande comme le nomme l'autre glandu, contre le dit glandu N.S, comprenez : Non Sens total.
Pas salir mon blog avec un "truc" pareil, chacun apprécie cet exercice de style comme il le souhaite et chacun a déjà eu l'occasion de connaître mon point de vue sur les candidats, il n'a pas changé. Il est conforté naturellement compte tenu de l'écart éclatant, une nouvelle fois entre les deux hommes.
Quoi qu'il en soit l'ESPOIR du CHANGEMENT est si grand qu'au démarrage, à 21 heures précises cette fois (Cf. post antérieur), le ventre est noué, le coeur fait tout drôle. C'est un peu notre grand oral à nous. Ça rappelle des souvenirs, ces moments ou il faut bien y aller, coûte que coûte et les mettre sur le billot les tripes.
Dire qu'ils (candidats et journalistes surtout) vont encore nous cuisiner le coeur jusqu'à dimanche prochain.