07 mai 2012

Ça c'est fait !

L'idée d'une victoire possible s'est imposée si tardivement dans la campagne. Ces dernières semaines ont été magiques, nous y avons cru et nous ne sommes pas déçus. Hier, malgré les évidences qui commençaient à se dégager depuis le 1er tour, la tension était à son comble. Jusqu'au bout on tremble : si ce n'était pas lui ?
LGF a enfin eu son ALTERNANCE à elle... elle qui avait tant de fois entendu le récit de celle de 1981 et des scènes de liesses dans sa famille. Cette fois cela revenait en FLASH BACK, pour de vrai en 2012 avec un autre François...

Boulogne-Billancourt 20h00
Résultats : Sarkozy 63,18% / Hollande 36,82
(Juste pour le plaisir) Quand je pense qu'à Paris 11, que nous avons quitté, François Hollande a fait 70% : no comment !
Heureusement que le résultat national est là pour nous réconforter... Ici AUCUNE ambiance : pas de cris, pas de klaxons, personne dans les rues ! Les vioques-Figaro-prout-prout mangent la soupe à la grimace... 

... Car cela n'arrive pas tous les jours :
Champagne : note indécente (adieu joli billet vert !) ;
Plateau de sushis : gargantuesque (re adieu joli billet vert !).
Bref, tout ce dont nous raffolons en ce moment pour savourer la victoire de notre KIKI.

À 20H00. Lui, il est à Tulle, dans son bureau municipal. Il peaufine le discours qu'il va prononcer dans une demie heure ? une heure ? qui sait ? Il reçoit un appel téléphonique de Thomas, son grand fils. Celui-ci le félicite. On devine la réponse du père. "Mauvais score". Austérité, sobriété. Même à cet instant, sans doute le plus propice à recevoir fièrement les congratulations, le nouveau Président garde la tête froide et les pieds sur terre. Une FORCE TRANQUILLE, terme déjà repris ici et là. Le fils recommence néanmoins : "félicitations quand même... "
Quand même OUI !
Et voilà ! La campagne et l'élection sont finies. Sentiment que cela passe si vite une fois que tout est terminé. Pour nous du moins. Pour lui, tout démarre et à un train d'enfer.
Quel genre d'Homme doit-il falloir être pour souhaiter un jour devenir chef d'État ?


La campagne a donné l'occasion de très belles photographies (et de unes historiques !). Libé notamment a mis en ligne de bien jolis albums. Je ne résiste pas à rajouter celle du saut à l'issue du discours de Tulle, après le 1er tour (22 avril 2012). Beaucoup de commentateurs y ont vu l'envol de FH vers la victoire, une sorte d'émancipation donnant l'aisance nécessaire à l'entre deux tour pour gagner la présidence.
Il incarne un homme qui s'échappe le temps d'une seconde. Heureux (il a bien droit à cela), il oublie le protocole : ça fait du bien ! Ce saut, c'est un peu desserrer le noeud de la cravate, un répit avant de reprendre son souffle, un répit avant l'estocade finale.
J'aime aussi beaucoup la photographie de tête avec la femme de l'ombre, Valérie.

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