27 mai 2009

Hollywood Tower Hotel


Dans la Tour*... Un décor digne d'une BD de Bilal !
*Mumu va t-elle se lasser de DisneyLand Paris, verdict dans un an :
merci encore les Brialous !

20 mai 2009

En relisant Schopenhauer

Alors que j'essayais de tuer l'ennui, appliquant une des toutes premières leçons que l'on m'ait faites petite, voilà que mes doigts fouilleurs s'arrêtent soudain sur la mince tranche jaune d'un petit livre sur l'étagère.
"Le monde comme volonté et comme représentation". J'ai acheté ce livre il y a deux ans. Je le feuillette à nouveau, geste anodin en apparence. Une ligne, puis deux, puis la suite. Me voilà plongée dans cette lecture qui bien vite, et contre toute attente fait sourire. Entre cliché, réflexions un peu désuètes et "café du commerce", Schopenhauer m'amuse !
En tout cas me voilà toute à réfléchir, bien tirée de l'ennui. Qui a dit qu'il fallait tuer l'ennui hein ? L'ennui précède Tout !

Chapitre XLIV du supplément au Livre IV
sur la métaphysique de l'amour sexuel.
L'idée force de Schopenhauer est que l'espèce a le pas sur l'individu. L'amour se construit sur l'illusion de l'inversion de ce rapport. Je cite :
"Mais la puissance de la volonté de l'espèce est tellement supérieure à celle de la volonté individuelle que l'amant ferme les yeux sur les particularités qui lui déplaisent, il ne voit plus rien, ne sent plus rien, et s'unit pour toujours avec l'objet de sa passion. Mais l'illusion qui l'aveugle si complètement, dès que la volonté de l'espèce est réalisée, s'évanouit et lui laisse, toujours là, une compagne de vie haïssable. C'est seulement cela qui rend explicable que nous voyions des hommes sensés, éminents, unis à des dragons et des mégères, alors que nous ne comprenons pas pourquoi ils ont fait un tel choix. Aussi les Anciens représentaient-ils Amor comme aveugle. Oui, un amant peut connaître clairement et ressentir amèrement chez sa fiancée des défauts insupportables de tempérament et de caractère qui lui promettent une vie de tourments, et pourtant ne pas être rebuté !"

14 mai 2009

Bouche à blog

Il y a quelques années quand j'ai démarré ce blog, je m'étais promis de le nourrir comme un être cher, au jour le jour. J'ai voulu qu'il grandisse et rapidement il est devenu un fatras, un tableau de liège sur lequel je punaisais les choses "à retenir", du moins celle que moi j'avais plaisir à regarder.
Deux longues années j'ai tenu le pari, et c'est avec fierté que je l'ai laissé aux yeux des uns et des autres.
J'ai fait "carrière" (!) chez M6 en vendant mes petits articles ciné, j'ai crié ici et là que LGF avait un blog brillant, j'ai tenté (cent fois en vain) de l'archiver pour que la postérité en garde une trace ! J'en ai donc imprimé des bouts, que j'ai relu, le sourire en coin et même parfois avec satisfaction. Je me souviens de l'article sur Marie-Antoinette ! J'y ai usé mes yeux et mes doigts, sur Crazy aussi... C'est tellement dur d'être juste avec ce que l'on a aimé ou détesté. J'ai pris tellement de plaisir à écrire tous ces p'tits papiers...
Et puis voilà qu'aujourd'hui je perds le fil.
Suis-je arrivée au bout ? Ai-je déjà tout dit ? Plus de place. Plus rien à accrocher au tableau. J'ai épinglé mes passions, tout agrafé de ce que j'aime. Cela me semble tellement vain désormais d'écrire sur telle expo, tel film... C'est vain et mis au service de rien. Il fallait bien se douter que LGF, mégalomane anonyme ne pourrait se satisfaire de cela !
C'est avec émotion que je tire ce bilan. J'aimais tellement ce blog !
Cependant la vacuité de son contenu ces temps derniers me porte à croire qu'il a déjà un pied dans la tombe !
La flamme s'éteindra d'elle même comme elle est apparue à l'été 2005.
Advienne que pourra.

13 mai 2009

1500 signes


Lettre sur Paris, écrite pour un concours dont j'ai râté la date... trop fort !
-toute ressemblance avec la réalité serait fortuite-

Paris, je l’ai rejointe pour t’y retrouver, c’était l’été. En quittant la province et mon Sud natal, je pensais trouver le bonheur. Bien sûr tu étais là et notre amour était jeune, brûlant et beau. Pourtant comme ce fut difficile de s’installer ici  ! Il me fallait soit rester à Paris pour vivre avec toi et je le voulais, soit quitter la ville, ce je voulais aussi, mais pas au prix de ma solitude. Mes espoirs de bonheur se sont refroidis sous la pluie d'automne et à mesure j’ai compris qu’il ne devait être qu’à moitié, amputé du soleil, amputé du midi. Le froid, la foule grouillante ont bien failli me faire fuir, te fuir. Mais je me suis accrochée à toi et à force d’amour j’ai même fini par aimer Paris, comme un tout dans mon coeur apaisé. Les beaux jours étaient revenus et nous avons arpenté la ville, rue à rue, boulevard après boulevards. J’ai fini par la trouver belle la Ville, sous les nuages, avec la Seine débordant du lit. Je me suis accommodée de la neige et réjouis aux doux rayons de mai. J’ai cru mille fois que je devenais Parisienne et le suis devenue. Et puis maintenant c’est toi, c’est toi qui file, qui me file entre les doigts. Je suis montée tout en haut de ville, j’ai gravis marche après marche la grande tour métallique qui nous servait de phare. A ces pieds nous avons fait tous les paris, croyant qu’elle nous servait de gris-gris pour réaliser nos voeux. Ce soir, je supervise la ville et de là haut, elle semble plus belle encore. Je croyais venir ici pour toi, et cela était alors sincère, mais à présent que tu as déserté les lieux, je constate qu’il m’est impossible de te choisir et d’abandonner Paris. La tour Eiffel-amulette ne porte bonheur qu’aux couples unis et toi, te voilà parti. Je suis venue pour toi, mais aujourd’hui je choisis la ville. Je reste à la Bastille, dans ma douce prison mais la porte en reste ouverte.