13 mai 2009

1500 signes


Lettre sur Paris, écrite pour un concours dont j'ai râté la date... trop fort !
-toute ressemblance avec la réalité serait fortuite-

Paris, je l’ai rejointe pour t’y retrouver, c’était l’été. En quittant la province et mon Sud natal, je pensais trouver le bonheur. Bien sûr tu étais là et notre amour était jeune, brûlant et beau. Pourtant comme ce fut difficile de s’installer ici  ! Il me fallait soit rester à Paris pour vivre avec toi et je le voulais, soit quitter la ville, ce je voulais aussi, mais pas au prix de ma solitude. Mes espoirs de bonheur se sont refroidis sous la pluie d'automne et à mesure j’ai compris qu’il ne devait être qu’à moitié, amputé du soleil, amputé du midi. Le froid, la foule grouillante ont bien failli me faire fuir, te fuir. Mais je me suis accrochée à toi et à force d’amour j’ai même fini par aimer Paris, comme un tout dans mon coeur apaisé. Les beaux jours étaient revenus et nous avons arpenté la ville, rue à rue, boulevard après boulevards. J’ai fini par la trouver belle la Ville, sous les nuages, avec la Seine débordant du lit. Je me suis accommodée de la neige et réjouis aux doux rayons de mai. J’ai cru mille fois que je devenais Parisienne et le suis devenue. Et puis maintenant c’est toi, c’est toi qui file, qui me file entre les doigts. Je suis montée tout en haut de ville, j’ai gravis marche après marche la grande tour métallique qui nous servait de phare. A ces pieds nous avons fait tous les paris, croyant qu’elle nous servait de gris-gris pour réaliser nos voeux. Ce soir, je supervise la ville et de là haut, elle semble plus belle encore. Je croyais venir ici pour toi, et cela était alors sincère, mais à présent que tu as déserté les lieux, je constate qu’il m’est impossible de te choisir et d’abandonner Paris. La tour Eiffel-amulette ne porte bonheur qu’aux couples unis et toi, te voilà parti. Je suis venue pour toi, mais aujourd’hui je choisis la ville. Je reste à la Bastille, dans ma douce prison mais la porte en reste ouverte.  

1 commentaire:

Souhire a dit…

C'est jolie et triste à la fois!