30 mai 2012

Petit poème

Les trois singes

Une chance d’être un bébé
Car un bébé ignore tout.
Un bébé est innocent de tout.
Un bébé ne connaît pas le mal.
Un bébé ne connaît pas la guerre.
Ce bébé a la pureté qu’ils ont tous perdu ; plus ou moins.

Blanche peau perdue en même temps que cassé le miroir.
Le reflet d’une jouvence qu’ils n’auront plus.
Ils en feront un, deux puis trois…
Mais la peau se fripe, la virginité ne revient pas.

Diantre qu’il est bon d’être un petit,
Et pour s’en rapprocher au mieux,
Nous autres, vieilles carnes primates et un rien primaires
Il ne nous reste que la bonne vieille sagesse pour conserver le pur :
Fermons tout à la fois nos yeux et oreilles 
Et allons dire aux guenons qu’elles ne disent rien de mal.

Inspiré par Mizaru, Iwazaru et Kikazaru

Aucun commentaire: