10 août 2007

Les 5 à 7 de la Grande Fille

Après moult tergiversations et dans le soucis de rentabiliser au mieux mon temps, j’ai choisi la plage comme lieu idéal pour passer mes 5 à 7… ben si, réfléchissez, c’est le seul lieu « 3 en 1 » : on bronze, on sieste et on mate ! Et oui, la plage est le lieu parfait pour observer les comportements (j’adore !) et se livrer de fait à une analyse sociologique digne de Durkheim ! Les familles, les couples, tout est passé au crible jusqu’à ce que je trouve LE sujet intéressant ! Hier soir, c’est plutôt la gent masculine qui est passée à la casserole et après plusieurs séries d’observations, mes constats sont là, pour le pire et pour le pire…
Je ne ferais ici que vous raconter deux anecdotes réelles évidemment, qui m’ont donné envie de ressortir Courtney Love et son Armada anti-mecs !
L’autre soir donc, je m’installe au hasard à côté de deux mecs qui pouvaient avoir la trentaine... mais j’en doute à l’heure actuelle vu leur sujet de conversation ! À peine allongée, voilà que le sketch commence. J’apprends que nos deux compères sont des piliers de boîte de nuit, véritables Don Juan en matière de branche, écoutez plutôt ! Le sujet de tous leurs tourments (et Dieu sait que c’est le terme exact) est une « bombe avec un putain de cul » à laquelle l’un des deux a laissé de façon indirecte (sur un pare-brise, c’est plus courageux !) son numéro de portable. Pourtant coup de théâtre ! Casanova répète à s’en rendre sourd (et moi avec) qu’il n’en à « rien à foutre de cette nana », qu’il peut très bien la laisser à son pote, affamé et alléché par tous ces récits ! Mais cet acte magnanime, que dis-je, cet acte princier, s’accompagne d’une ultime remarque et pas des moindres : « Putain, elle a un cul d’enfer mais j’te dis j’m’en fous, j’te la laisse mon frère mais t’as intérêt à la serrer », fin de citation.
Tout était dit, j’ai pris ma serviette pour me déplacer de quelques mètres, accablée que j’étais par tant de vilenie et de concupiscence, ce qui je suppose n’a pas du manquer de les faire rire… eux qui ont l’habitude de faire plier les filles sous leur charisme fou !
Blasée, je croyais l’être ce soir là, pourtant il semblait que je n’avais pas encore tout vu ! Ainsi à ma nouvelle place, je me retrouvais à nouveau près de deux autres gars (le cauchemar !) également tourmentés par les affres de leur sexualité ! Après quelques instants d’observation seulement voilà que je comprenais leur manège, consistant à jeter de fins galets sur deux jolies filles toutes proches. Sceptique que je suis, je ne pus m’empêcher de penser en moi même que des siècles et des siècles de civilisation, n’avait rien changé à la nature de l’homme et que la bienséance censée régir les mœurs courtoises entre un homme et une femme était loin de faire légion dans les pratiques. Il fallait donc en conclure que l’homme n’aspirait qu’à une seule et même chose : se comporter en primate des cavernes et jeter des pierres aux femmes en guise d’appel à la fornication…
Après ça, une seule image m’est venue pour illustrer ce post, celle du dragon Courtney (jadis gourou spirituel de la Grande Fille) qui en a déversé du fiel et du fiel sur tous ces imbéciles de mecs, sexistes et sûrs d’eux ! Bahhhhh !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Envers de l’amour courtois, les mots dégueu des gueux.

(Reste toutefois à savoir ce que Victor Hugo racontait à ses potes sur les plages…)

Le Calmar a dit…

Connaissez-vous l'anecdote où Monsieur de Maupassant enfournait sur le sofa une dame quelconque, sous l'oeil goguenard de ses amis littérateurs (tellement éclairés, n'est-ce pas ?), parmi lesquels le brave Gustave ?

La bienséance n'est qu'une invention pour rendre présentable la domination masculine.
Au moins, ces discussions ont le mérite de revenir aux fondamentaux.

Par ailleurs, sur ce lieu permissif mais codifié qu'est la plage, je ne puis que vous recommander "Corps de femme, regards d'hommes. Sociologie des seins nus", de Jean-Claude Kaufmann.

Alors la Grande Fille, seins nus ou pas ?...