22 juillet 2015

Frapper fort #4

Le premier jour de l'an tout le monde se souhaite la Bonne Année et aussi vite la Bonne Santé.
Élémentaire mon cher Watson !
Sans la santé RIEN d'envisageable pas même, à l'extrême la possibilité de mettre un pied devant l'autre.
J'ai perdu la mienne -de santé, à peu de reprises en plus de trente années d'existence, mais cet été là, j'ai mis toutes les chances (malchances) de mon côté pour perdre pied aux deux sens du terme. J'ai alors réalisé que lorsque l'on ne tiens plus debout, que ses petites pattes lâchent on tombe fort et que ça fait mal, très mal. Je me suis sentie perdue chute apres chute dans le cabinet de toilette de l'hôpital et me suis fendue comme une pastèque bien mûre qui tombe. Quelques points de suture ont réglé l'affaire et les hématomes ont bien vite disparus.
J'ai partagé avec Julien une réflexion existentielle : tomber (et je rajoute si bas) ça laisse des traces ; ça fait un peu comme si on était tout en bas d'un graphique fait d'oscillations qu'il fallait espérer plutôt douces.
Une cicatrice a dit Julien fait prise de conscience. Lui même, il y a quelques années disons en 2007 a chancelé de tout son poids. Son corps était à bout. À bout de quoi peu importe, mais cela donne raison au proverbe chinois : on se relève toujours plus fort quoique légèrement balafré.
Depuis trois semaines maintenant je porte moi aussi une nouvelle cicatrice, toute proche d'ailleurs de celle de Julien, presque au même endroit. Je sais qu'elle est porteuse de sens et de changement. Elle me rappellera à jamais l'ambulance, l'hôpital puis le long passage à la clinique où je demeure encore.
Moi qui ne croit en rien je veux croire aux signes.
MERCI Julien. MERCIS, tant de MERCIS.

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