11 août 2008

Excavé de la toile !


Quelle émotion de retrouver LE premier livre, en tout cas le premier à marquer mon esprit d'enfant. Combien de fois j'ai pu l'emprunter à la bibliothèque ? Un nombre de fois impensable !
Dans mon imaginaire ni le trait ni les couleurs étaient tout à fait pareils, mais cette histoire de main danseuse a laissé dans ma mémoire une sérieuse marque !
Finalement, je ne m'étonnerais plus d'admirer si profondément Bunuel ou les autres de la clique, les Préverts, les loufoques, les absurdes... Sophie et ses malheurs ne m'ont jamais emballé, mais Manuella, elle, elle avait d'la gueule !
Au delà de la morale qui envoie balader les préjugés liés à l'apparence (oui, Manuella a beau être une main, elle réalise son rêve de devenir une danseuse), ce conte de Robert Tallon fut sans doute ma toute première initiation au surréalisme, ma première sympathie pour l'antihéros, celui dont les contours sont bien moins lisses que les gravures vieillottes illustrant les babils ridicules de la Mère Ségur !
Des années et des années d'anticonformisme j'vous dit !
A l'origine, en 1974, Manuella était édité par L'école des Loisirs ; hélas aujourd'hui plus moyen de mettre la main (c'est le cas de le dire) sur la version française, devenue absolument introuvable ! En revanche les Anglais, dont l'humour n'est plus à prouver, en conservent quelques exemplaires... mais réjouissons-nous pour une fois c'est eux qui perdent à la traduction !

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