19 juin 2006

Exquis


Merci M6 et TF1 !
À force de reportages et autres enquêtes gastronomiques, TOUT le monde ou presque doit avoir entendu parler de Pierre Hermé, le must des must question pâtisserie... du moins en ce moment (la roue tourne vite).
Excellente adresse en effet (cette fois la télé ne ment pas !) que celle de ce chef exceptionnel, doublé d'un véritable artiste (peut-on d'ailleurs dissocier les deux ?).
Avant que l'heure du macaron ait sonné (aujourd'hui top de la mignardise, demain friandise boudée... qui sait ? la mode tourne vite elle aussi !), goûtez-les ! Testez ce petit chef d'oeuvre vert, mélange de pistache et d'huile d'olive : divin.
Juste pour le plaisir des yeux, désirez-les rien que de les voir (que c'est beau ce saupoudré framboise irisé !) puis sentez-les craquoter dans votre bouche tandis que vos papilles se délectent de leurs doux parfums... "Là, tout n'est que Beauté, Luxe, Calme et Volupté". Merci Hélène et Mickaël.


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13 juin 2006

C.R.A.Z.Y !


Les films sur les ados ? On adore ! On a aimé "Virgin suicides", redemandé du "péril jeune", voici C.R.A.Z.Y, une mouture canadienne.
Pink Floyd, pantalons pattes d'éph, lunettes "aviator" RayBan, et pétards à gogo, nous voilà immergés dans les seventies... celles du moins de nos clichés immédiats.
Les années 70, au Canada ou ailleurs, sont aussi celles d'une société qui vire de bord vers un matérialisme exacerbé. Pas anodin que les Beaulieu hommes, passent leur temps à laver et relaver leur voiture déjà propre, objet sacro saint et emblème de la toute puissance masculine. Pas anodins non plus les beaux cadeaux d'anniversaires, ni l'omniprésence des pick up, objets de consommation devenus indispensables tant pour le père que la voix de Patti Cline a arrêté dans un autre temps que pour le fils qui se jette à corps perdu dans l'avenir : le rock.
Étouffée par le rêve américain, la famille Beaulieu cherche un contrepoids spirituel, la religion. C'est sur un terrain ambiguë que s'échafaude le film, dans un espace où se mêle indifféremment le matériel et le mystique.
Deux générations prennent place : parents et enfants. Entre les deux, un fossé immense, mais au fond, de l'"emmenez-moi" d'Aznavour aux transes de Bowie, le rêve est le même : fuir, se fuir soi même.
La plupart du temps, Gervais, le patriarche, demeure figé dans son costume de père fouettard. Ce n'est qu'occasionellement (lors des fêtes de famille) qu'il ose se montrer tel qu'il se rêve, fuir la réalité et endosser le temps d'une imitation le rôle de son idôle, Charles Aznavour. À sa façon, la mère a son ailleurs : Jérusalem la sainte, où elle n'ira jamais sans doute, mais à laquelle elle rêve au travers d'images pieuses et de livres. Chacun ses idôles...
Partir et changer... être différent donc ? C'est aussi ce que cherche à être Raymond, le second des Beaulieu, qui contrairement à son aîné-rangé refuse catégoriquement la rigidité du modèle familial, mais quelque part aussi sa lucidité. Afin de devenir lui même il se transforme (comble de l'ironie) en faux-Jim Morisson tout aussi drogué que l'original !
Dans ce jeu de troubles, euh... doubles, chacun garde bien serré le masque qui lui camoufle le visage ; Zachary (personnage principal et narrateur), se grime comme ses idôles rock.
Méprisé par son père, humilié par son frère rebelle, Zachary lâche prise et part chercher sa vérité. Adieu les artifices en tout genre, dans le désert on se retrouve face à soi-même sans rien ni personne si ce n'est sa propre mort. Tel Jésus en plein désert, sous l'aveuglante lumière la révélation s'opère : je serais ce que je suis.
Pressenti différent dès sa naissance (qui s'avère bien plus compliquée que celle de ses frères) et affublé de dons surnaturels, Zach commence à suivre son destin de "bienfaiteur sur Terre" que sa mère dévote lui attribue du fait de sa naissance, un 25 décembre !
Cependant si les membres de sa famille ont choisi de vivre entre rêve et réalité, Zach lui, commence à refuser les étiquettes que ses proches lui ont collé d'emblée : NON ! il ne sera pas un nouveau Christ, pas plus qu'un "p'tit gars" capable de faire la satisaction d'un père faussement macho.
Et si la vraie différence c'était ça ? De refuser de se laisser figer par le regard des autres ? Refuser d'accomplir un destin choisi par les autres ?
Zach ne devient-il pas une "fi-fille" parce que son père a peur qu'il en soit une et récuse l'homosexualité ? L'androgyne David Bowie, n'est-il pas, bien mieux que le Christ l'ater ego de Zach ? ... mais au fond, Zach est-il réellement gay ? Masque-t-il son homosexualité parce qu'elle ne peut exister aux yeux de son père ?
Le film a une portée existentialiste et semble affirmer que l'autre ne peut aucunement conditionner ce que nous sommes. Nous sommes le seul maître à bord et Dieu (si tant est qu'il existe) est bien loin d'avoir la main mise sur nous. Pour se connaître, chacun doit donc aller au bout de soi-même chercher sa propre vérité ; et libérer son moi ne signifie pas rompre avec les siens : la famille constitue une sorte de sous bassement existentiel, la racine.
Le film se referme sereinement ; malgré la mort-suicide d'un frère, chacun trouve sa place et accepte celle de l'autre.
Une grande et belle fresque sur la famille Beaulieu, une famille type au fond... magnifiquement servie par les acteurs, au premier chef Marc-André Grondin (Zachary). L'accent et les vocables québécois n'enlèvent rien au spectacle au contraire ! Toutes ces expressions désuètes qu'emploient encore les Québécois ont une portée comique immense et servent tout particulièrement le rôle du père, superbe et magnifiquement interprété par Michel Cote. À la fois frustre et grandiose, véritable looser et père aimant, il incarne aussi la difficulté d'être parents. Si les parents Beaulieu veulent être bons... reste à définir ce que signifie "bon" et en fonction de qui et de quoi. Conclusion : 5 garçons carrément CRAZY ! À moins que ce soit leurs prénoms qui les aient prédestinés à être FOUS ! Christian-Raymond-Antoine-Zachary-Yvan.


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12 juin 2006

Allez ! Roule ma poule !


Quoi de plus anormal que de chausser des roller ?
Je commence sérieusement à me poser la question ! Voilà 2 semaines que Julien et moi débutons sur patins à roulettes (4 roues non alignées s'il vous plaît ! faut cultiver la différence et le côté eighties !) et parfois je me demande encore comment j'ai pu avoir l'idée de me lancer dans une opération pareille. L'investissement rend cependant opinâtre ! Quoique l'on ne puisse pas encore témoigner de vraies "sensations de glisse", nous continuons sagement à nous entraîner sur divers trottoirs de Paris (la honte... les vrais néophites !), faisant fi du regard dédaigneux des patineurs avertis : "c'est quoi ces deux grands débiles en patins de gamins ?"
We will survive ! Par chance, nous ne faisons pas honte à Matthieu qui a bien voulu nous accompagner et nous coacher ce week end. Depuis nous sommes des winner !

09 juin 2006

VACANCES !

Déjà les vacances ! Vite ! Une valise, un maillot de bain et... une paire de lunettes... ça c'est fait ! Me voilà "Labandisée"... Ben oui comme les dessins de Jordi Labanda !
D'ici à la prochaine photo je vais essayer d'améliorer mes poses de Cosette et travailler le sourire Pin Up !

En réalité les premiers jours de vacances sont un moment particulier, rempli de vide et déjà de nostalgie (comme dit Orlannndo : "c'est une sorte de vide soudain qui vient combler un grand néant" assez juste en ce qui concerne Max P). C'est en tout cas à ce moment que l'on réalise qu'on a passé de bons moments en classe comme en salle des profs.
Quel étonnant métier ou chaque mois de juin on doit plier bagages, vider son casier et sa tête pour repartir sur une page blanche en septembre suivant... dans un autre lieu, avec d'autres visages à apprivoiser... éternel recommencement.
Fini donc les parties de rigolades en salle des profs ou dans de fausses Aston Martin ! Cependant changer de lycée chaque année à du bon (tirons le positif de toute situation) puisque cela me donne l'occasion de belles rencontres, comme celle d'Orlannnnnndo (brushing parfait) ! La rencontre de deux grands esprits ça se fête en mangeant des pains au choc' non ?

07 juin 2006

Le "wit" ou la grande fille


Du latin Pitrum, i : le pitre

05 juin 2006

Madame Bovary (extrait)


Voici un extrait de Madame Bovary que j'aime beaucoup de par sa portée comique et cynique à la fois. Il préfigure la première situation d'adultère du roman.
Alors que pour Emma Rodolphe s'apparente à un double parfait, le monologue intérieur du futur amant en dit long sur l'issue de leur rencontre. Flaubert s'amuse en modelant l'amant idéalisé en mâle rustique, mal dégrossi doublé d'un véritable salaud. Pour beaucoup Madame Bovary demeure la banale histoire d'une provinciale esseulée livrée à l'ennui et aveuglée par les lumières du beau monde ; Madame Bovary est aussi un roman qui éclaire une femme victime de ses propres confusions et erreurs de jugement. Dès le départ Emma se méprend : elle se trompe sur Charles, mari pataud et médiocre médecin, elle projette des propres illusions sur sa fille, Berthe... petite souillon élevée à la ferme. De même, Emma multiplie les erreurs à l'égard de ses amants, mirages de l'Amour qui la confrontent immuablement à l'erreur.
Dans cette société de faux semblants auquel appartient assez naturellement Rodolphe Boulanger, Emma tente de vivre une vie fatalement façonnée par ses lectures de jeunesse, riches d'improbables mythes féminins dans un XIXème siècle délibérément misogyne. La rencontre avec cet absolu rêvé est réellement impossible... Flaubert le sait et annonce la couleur au travers de Rodolphe, Dom Juan de pacotille dans ses bottes crottées ! Les espoirs d'Emma sont immenses... la chute sera vertigineuse, à la mesure de sa passion pour ce séducteur, prédateur au sang froid.

Il fut bientôt de l'autre côté de la rivière (c'était son chemin pour s'en retourner à la Huchette) ; et Emma l'aperçut dans la prairie, qui marchait sous les peupliers, se ralentissant de temps à autre, comme quelqu'un qui réfléchit.
— Elle est fort gentille ! se disait-il ; elle est fort gentille, cette femme du médecin ! De belles dents, les yeux noirs, le pied coquet, et de la tournure comme une Parisienne. D'où diable sort-elle ? Où donc l'a-t-il trouvée, ce gros garçon-là ?
M. Rodolphe Boulanger avait trente-quatre ans ; il était de tempérament brutal et d'intelligence perspicace, ayant d'ailleurs beaucoup fréquenté les femmes, et s'y connaissant bien. Celle-là lui avait paru jolie ; il y rêvait donc, et à son mari.
— Je le crois très bête. Elle en est fatiguée sans doute. Il porte des ongles sales et une barbe de trois jours. Tandis qu'il trottine à ses malades, elle reste à ravauder des chaussettes. Et on s'ennuie ! on voudrait habiter la ville, danser la polka tous les soirs ! Pauvre petite femme ! Ça bâille après l'amour, comme une carpe après l'eau sur une table de cuisine. Avec trois mots de galanterie, cela vous adorerait, j'en suis sûr ! ce serait tendre ! charmant !... Oui, mais comment s'en débarrasser ensuite ?
Alors les encombrements du plaisir, entrevus en perspective, le firent, par contraste, songer à sa maîtresse. C'était une comédienne de Rouen, qu'il entretenait ; et, quand il se fut arrêté sur cette image, dont il avait, en souvenir même, des rassasiements :
— Ah ! madame Bovary, pensa-t-il, est bien plus jolie qu'elle, plus fraîche surtout. Virginie, décidément, commence à devenir trop grosse. Elle est si fastidieuse avec ses joies. Et, d'ailleurs, quelle manie de salicoques !
La campagne était déserte, et Rodolphe n'entendait autour de lui que le battement régulier des herbes qui fouettaient sa chaussure, avec le cri des grillons tapis au loin sous les avoines ; il revoyait Emma dans la salle, habillée comme il l'avait vue, et il la déshabillait.
— Oh ! je l'aurai ! s'écria-t-il en écrasant, d'un coup de bâton, une motte de terre devant lui.
Et aussitôt il examina la partie politique de l'entreprise. Il se demandait :
— Où se rencontrer ? par quel moyen ? On aura continuellement le marmot sur les épaules, et la bonne, les voisins, le mari, toute sorte de tracasseries considérables. Ah bah ! dit-il, on y perd trop de temps !
Puis il recommença :
— C'est qu'elle a des yeux qui vous entrent au coeur comme des vrilles. Et ce teint pâle !... Moi, qui adore les femmes pâles !
Au haut de la côte d'Argueil, sa résolution était prise.
— Il n'y a plus qu'à chercher les occasions. Eh bien, j'y passerai quelquefois, je leur enverrai du gibier, de la volaille ; je me ferai saigner, s'il le faut ; nous deviendrons amis, je les inviterai chez moi... Ah ! parbleu ! ajouta-t-il, voilà les Comices bientôt ; elle y sera, je la verrai. Nous commencerons, et hardiment, car c'est le plus sûr.

04 juin 2006

i robot


Hier : visite à la gallerie qui expose le nouveau concept de l'argentin Leandro Serra, sous les arcades Daumesnil. L'idée du créateur Argentin est la suivante : proposer à des personnalités du cinéma de réaliser leur propre autoportrait à l'aide du programme le plus performant capable d'éditer des portraits robot. Le postulat de Serra est le suivant : personne ne se voit réellement tel qu'il est... pas même l'acteur qui semble cependant largement rassasié de sa propre image.
Résultats fascinants : personne ne se voit tel qu'il est c'est bien vrai ! Pourtant à y regarder de plus près chacun des artistes confronté à lui même retrouve les formes, les rides... mais pas l'expression générale.
L'autoportrait de Matthieu Amalric est surprenant de non ressemblance, quoique dans le détail le choix des sourcils, du nez ou de la bouche soit pourtant assez juste...
C'est donc là que réside le plus fascinant : nous sommes l'image de ce que nous voulons bien être ! Beau ou laid ? that is the question et les voilà les beaux complexes qui reparaîssent ! Untel voit bien la forme de son nez... mais le voit deux fois plus large, tel autre se voit avec des traits plus réguliers... C'est donc qu'en matière d'autoportait l'objectivité n'existe plus ! Après avoir passé plusieurs minutes à détailler le travail d'Ariane Ascaride ou de Matthieu Amalric... me voilà persuadée que Moi je serais capable de me dessiner en portrait robot. Julien colère, s'énerve et affirme que je suis bien trop sûre de moi... qu'il est impossible de se voir soit même... Ce matin donc, il fouille sur internet et trouve un logiciel minable capable de faire de sommaires portraits de police. En regrettant de n'avoir pu affiner mes choix (la base de formes étant sincèrement très maigre) je vous livre mon autoportrait. Je le trouve très ressemblant. Julien est littéralement scotché... dites-moi vos impressions !

NB : Inutile de me barrer en courant après le casse du siècle... mon portrait robot me trahirait !

29 mai 2006

Rock and doll


"Jamais deux sans trois"... et pourtant force est de constater qu'après 2 films très réussis sur les ados désaxés Sofia Coppola fait sa crise !
Pourtant rien ne laissait présentir le navet : communication choc dès le début du tournage, bande annonce léchée au quart de poil annonçant icônoclasme et rythme endiablé. À la sortie du film, queues d'enfer à toutes les séances du cinéma MK2 Nation... "c'est sûr, c'est elle qui va l'avoir la palme" ! Et puis nous y voilà : le film démarre. Dès le générique Sofia semble vouloir donner le ton : musique punk tonitruante sur fond noir et lettres rose tyrien entrecoupé d'un plan fixe sur elle, Marie-Antoinette avachie dans un divan laissant courir ses doigts sur d'innombrables sucreries tandis qu'une habilleuse lui enfile ses souliers. La voilà l'image de Coppola ! Un mélange de rock'and roll et de froufrous, de satin rose et de bonbons. Jusque là pas de surprises : générique conforme à la bande annonce. La musique assourdissante s'arrête (ouf !) nous sommes à Vienne. Marianne Faithfull (fameuse icône pop que Sofia n'aurait su oublier dans sa gallerie d'amis Rock'n Roll (on note aussi la présence d'Asia Argento en Madame du Barry)) bouffie et déguisée pour l'occasion en Marie Thérèse d'Autriche fait ses adieux à Antoine, sa fille.
Début d'une biographie touchante... une enfant de 14 ans arrachée à sa vie sans le moindre scrupule, pour le bien de l'Europe que l'on doit pacifier par un mariage. Biensûr, être reine n'est pas une partie de plaisir... On le savait, Coppola nous le montre en insistant à juste titre sur le fait que Marie-Antoinette est un pion sur l'échiquier des relations internationales, qu'elle ne connait le Dauphin qu'au travers d'une miniature en émail, portrait qu'elle n'a de cesse d'ailleurs de regarder tout au long du voyage qui la conduit au royaume de France, comme pour mieux se pénétrer de ce visage inconnu et imaginer qu'autour de lui existe un sentiment amoureux... illusion biensûr car en France pas de sentiment ! que du protocole et c'est le raccourci auquel nous avons droit ensuite : Versailles, c'est le ridicule de la bienséance et de la forme (même si on sent un petit pincement au coeur : "nous les Ricains, on ne connaît pas les fastes de la monarchie absolue et au fond on aime bien ça"). Certes le lever du roi fait sourire la première fois... nettement moins les autres. Faut-il montrer la récurrence du protocole pour nous faire conclure à son aspect carcéral ? La réponse est oui pour Sofia Coppola qui abuse de plans similaires sur Marie-Antoinette esseulée dans des interminables galleries, qui abuse des plans où le champagne coule à flot... Scénario à volutes mais sans la moindre profondeur... puisque le coeur-point de retour du schéma narratif est : l'impuissance du roi (pour le spectateur qui est sensé rire) pour les protagonistes le fait que Marie-Antoinette ne fasse rien pour que son mariage soit consommé. Et précisemment, on comprend que Sofia Coppola a envie de faire un film sur une adolescente parachutée dans un monde rigide et glacé, qui ne laisse aucune place à l'onirique, à l'amour. On a envie d'ailleurs nous aussi de prendre ce parti pris là, de l'aimer la Reine après tout... au moins le temps d'un film ! Mais ça ne fonctionne pas ! Malgré la musique rock décalée, malgré l'adultère et l'alcoolisme... le style bonbon-poupée le tout servi sur une sauce rose ne sauve pas un scénario bidon.
Pourquoi s'embarrasser de la chronologie ? pourquoi parler du Comte de Fersen ou évoquer la fausse (et pourtant célèbre) citation de la brioche ? Pourquoi ? Pour l'avoir fait et ainsi satisfaire les historiens ? Pourquoi ne pas assumer un film d'auteur et envoyer valser la chronologie historique et faire un film plus introspectif sur la décadence d'une Reine de France, femme incomprise par son temps ? Au lieu d'un Lost in translation version 18ème siècle "Marie-Antoinette" est un film plombé par un récit trop linéaire jalonné de grossières ficelles (je pense au plan où Marie-Antoinette lit du Rousseau dans l'artificielle campagne du Hameau... ), une caméra trop distante (quoique question image les plans eux soient trop serrés) qui ne crée pas d'intimité spectateur-héroïne (Marie-Antoinette est mal aimée mais c'est normal, c'est un glaçon auquel personne ne peut s'identifier !)

Elle voulait enfanter une Marie-Antoinette icônoclaste, tantôt trash tantôt hippie... Sofia Coppola reste beaucoup trop au ras de l'Histoire et oscille entre frise historique (faut le dire vite) et film esthétisant la prétendue maladresse de deux ados couronnés.
Pourquoi elle ne tranche pas la Sofia entre film comique (bonne idée d'un Léonardo, couturier gay aux allures de J.P Gaultier, bonne idée aussi les converses roses égarées parmi la somptueuse collection de chaussures de la Reine), film historique ou film psychologique sur une femme qui n'a pas le droit d'être une femme comme les autres ?
Sans rancune Miss Coppola on compte bien se rattrapper au film suivant !


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24 mai 2006

Tai chi de tous les tai chi


Tel Claudel en Notre Dame... THE Révélation ! Julien me charrie (va ri) car il dit que je suis rentrée dans une secte... Mouais ! Tout ça parce que depuis que j'ai découvert le taï chi je ne râte pas un seul cours... cette année je me suis calmée mais l'an dernier il m'arrivait de faire 4 cours par semaine ! C'est dire ! Julien rigole quand je reviens toute pimpante du Vit'halles et que je lui raconte que j'ai fait le chien, le cobra ou le cygne (et y 'en a encore !). À ces postures animales s'ajoutent les guerriers comme celui de la photo : le guerrier du soleil (là tout le monde éclate de rire... oui c'est la secte !)
Comme le yoga, le but du taï chi est de connecter son corps et son esprit avec un travail sur la respiration. C'est de fait une pratique qui appelle une certaine concentration, un apaisement intérieur quoique le tout passe par un renforcement du corps. Bref pour la faire courte tu es écarlate et dégoulinant de sueur, mais tu te la pètes "trop facile" en maintenant tant bien que mal un sourire sur ton visage (déjà tout un programme !).
Après les premières séances (mémorables), où tu repars en général courbattu de la tête aux pieds... tu commences à douter des bienfaits d'une connection entre ton corps et ton esprit... Qu'elle idée encore ! On ne peut pas laisser les deux tranquilles non ?
Tu commences à remettre en question les vertus de la philosophie asiatique et quitte à douter tu te souviens de Descartes : tu réalises que lui aussi avait découvert le taï chi... mais incognito pour éviter les railleries liées à l'esprit de son siècle (il pratiquait en grand secret dans son cabinet de travail) et que c'est le taï chi qui lui a ouvert la voie des "méditations métaphysiques". Si si. N'est-ce pas lui qui a dit : l'esprit et le corps forment un seul tout ? Étonnant hein ? Comme quoi il faut souffrir pour éléver son esprit !

Trois G.O pour réussir la Géo


Le voilà ! Le nouveau "cartoBac" tout beau tout chaud et toujours aussi indispensable pour la classe de terminale. Trois Gentils Organisateurs (J.Jalta, J-F. Joly et R.Reineri) qui vont vous permettre d'éviter la loose en géo.
Pour quelques euros, la garantie d'un 20/20 à l'épreuve de géographie. Car on ne change pas un cheval qui gagne je conseille ces "croquis et schémas du Bac" édités par Magnard.

21 mai 2006

Le vent les portera


Partir ou revenir ?
Revenir, c'est sûr ! C'est le cas des femmes d'Almodovar qui reviennent de tout même de la mort ! Femmes flouées, cassées et abandonnées par des hommes qui eux partent toujours et pour toujours.
Dans la Mancha, pas d'exception à la règle qui prend des tournants encore plus excessifs. C'est que là, dans cette Espagne plate et desséchée par le vent plus rien ne pousse. De la terre ne sortent plus que des éoliennes... douces mécaniques qui s'agitent au gré du vent. S'il damne ceux de la Mancha en emportant leur corps et leur raison, ce vent sèche aussi les larmes de la douleur. Arrête de pleurer Pénélope !
Meurtrie dans sa chair, meurtri son visage maculé de larmes. Et si dans cette Mancha aride ces larmes omniprésentes allaient féconder le bonheur du pardon et des retrouvailles ? Mi-jardinier, mi-illusionniste Almodovar cultive bien son jardin : et de la matrice pécheresse il enfante l'immaculé... la sainteté. Comme celle de cette N-ième mère courage, la Raimunda.
Véritablement devenue femme dans un corps fragile de Juanis , Penelope Cruz excelle.
Une fois de plus, l'afficionado du kitsch nous livre un mélo terriblement vrai... et cependant fantasmagorique à la fois. Mais c'est pour ça qu'on les aime les films d'Almodo ! Parce qu'il surfe toujours là, entre le réel et le faux/fou, entre les larmes de joie et de peine.

Mille sourires au cours du film... qui me fait tellement penser à chez nous, à la vie du Sud : des bises claquantes à rallonges aux reniflements maniaques de la femme ("ça sent la bête crevée Emmanuelle"), sans oublier les poussées de voix qui font dire aux autres que l'on crie... Retour à l'enfance aussi quand la caméra balaye la Mancha, celle du travers de la vitre de la voiture qui conduit au "pueblo" familial...

Auront-ils aussi un coup de cœur à Cannes ?


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15 mai 2006

Le palais Stoclet


Vent de fraîcheur (ou vent poussiéreux) sur ce blog grâce à un nouvel habillage signé Julien Boulay. "Fais moi un blog Wiener Werkstatte" tels ont été les maîtres mots et voilà que notre disciple de Robi la mouche (maintenant qu'il cotoie le gourou on se permet les familiarités) se met à l'œuvre.
Notre aller-retour à Bruxelles, il faut le dire nous a fait exploser en vol... je m'explique : Julien et moi étions déjà fous d'Art Déco... l'expédition à Bruxelles n'était pas si spontanée que ça car en fait nous tenions à voir l'expo temporaire du musée des Beaux Arts sur la Wiener Werkstatte... là dessus, passage express (aïe les pieds) mais obligé au palais Stoclet (pour la petite histoire Mr Stoclet est l'oncle de Rob Mallet-Stevens... ah ok... on comprend mieux)... autant dire l'APOTÉOSE ! l'apogée du contentement esthétique qui fait que de retour à Paris nous ne parlons plus que l'Art-Décoais (variante improvisée du français).
Quelques mots de plus :
Cette demeure est toujours habitée par la famille Stoclet et de fait elle ne se visite pas. Hoffman, Möser ou Klimt ont participé à cette oeuvre d'art total où, de l'architecture à la décoration intérieure dans son moindre détail, TOUT a été designé. Alors vous me direz : "ces gars là sont des malades de perfection... un peu tarés sur les bords", certes... mais vous occultez que toute œuvre, même si c'est un urinoir ("Marcel, si tu nous regardes"), est l'aboutissement d'une réflexion que l'artiste mène sur son temps. Si si si !
Rafraîchissement de mémoire : nous sommes au début du XXème siècle. Dans un monde qui s'industrialise et se modernise, le mot "Art" change de sens. En effet, le monde contemporain de la machine ne laisse plus de place à l'artisanat, plus de place au manuel. Plutôt que de se perdre, il faut vivre avec son temps et "industrialiser" l'Art. Voilà le pari que font les artistes de la Wiener Werkstatte. Pour sauver l'Art il faut faire de celui-ci un objet de consommation. Il faut que l'art soit partout : dans la mode (Klimt et sa compagne Emilie Flöge ont fait carrière dans le stylisme), dans le fonctionnel (dans son "chez soi" : de la théïère au mobilier...) ou simplement dans la décoration (les murs de la salle à manger du palais Stoclet sont ornés de fresques de Klimt). D'où la création des Ateliers Viennois, véritable fabrique d'Art orchestrée par Josef Hoffman et Koloman Möser.
Je dois avouer que J'ai du mal a concevoir la postérité de ce mouvement... Ikéa et son désign démocratisé est-il le juste héritage de l'atelier viennois ? Je vous laisse méditer !

14 mai 2006

La France a besoin d'un président...


Et c'est "le président de tous les Français"...
En attendant la parodie (ultra documentée en images d'archives) de Karl Zéro et Michel Royer, faites un petit tour sur le site du film : 5 teasers à votre disposition. À mourir de rire !
Mon archive favorite : Chichi en vahiné... mais si j'avais pu avoir du son sur le blog j'aurais sélectionné l'épisode où Jacquot raconte que petit il avait un lapin... Des teasers merveilleusement servis par un tube original datant de 1981... Comme vous ne m'auriez pas cru en l'écoutant je me suis donnée la peine de chercher la pochette du 45 tours !
Bonne ballade dans les eighties !

pour rire c'est ici

Un 45t collector !



pour écouter c'est ici
nous on connait mieux celle de 2002

05 mai 2006

Macha des villes et rat Deschamps


Eugène Labiche ? Georges Courteline ? Mouais... mais revu et corrigé par Macha Makeïeff et Jérôme Deschamps, là on dit "OUI !". Après être passé au moins 1000 fois devant leur maison avenue Saint-Mandé, avoir rigolé et imité leurs Deschiens, il ne nous restait plus qu'à voir une de leur mise en scène théâtrale ! la dernière est donc un Labiche fameux : "l'affaire de la rue Lourcine". Le rideau se lève, on y est ! On le reconnaît tout de suite leur univers... la Deschamps et Makeïeff touch ! Un décor soigné, imprégné des tableaux bourgeois de Vuillard, une mise en scène audacieuse, des comédiens qui usent et jouent avec leurs voix (géniale cantatrice au physique de Castafiore (évidemment) qui fait sautiller le texte). Au final, un ensemble assez décalé, allez ! disons dynamique et déjanté. Le tout est précédé d'un lever de rideau au moins aussi drôle : Deschamps a mis en scène "Vingt six" de Courteline, qui contre tout attente ressemble à du "En attendant Godot" : hilarant ! En fait le théâtre de Deschamps et Makeïeff est un mixe entre les Deschiens et Becket, entre la caricature et l'absurde... bien plaisant en tout cas !

La Julien parade


Pas de vache à décorer ? Décorez vos proches !

Misère, lunettes et cheveux gras


Léger coup de gueule dans ce blog qui prend depuis peu des airs de politiquement correct : ça va pas ça !
Voilà une semaine que je rumine l'affaire GulfStream... heu... Clearstream. On est pas à notre première grosse magouille "politiquo je ne sais pas trop quoi" (Poelvoorde in "c'est arrivé près de chez vous") et pourtant cette fois je me sens profondément écœurée. Depuis quelques années, je commence à comprendre que les hommes politiques sont relativement incapables face à la gestion de certaines crises, pourtant cette fois le scandale me touche. Sans doute car il arrive à un moment où convergent d'autres questions qui me taraudent... Par exemple sur mon métier.
Est-il normal que mes élèves passent leur temps à me dire : " Madame, pourquoi vous faites ce métier, vous gagnez le SMIG et en plus on est trop chiants ? " À vrai dire je n'avais pas trop réalisé le peu de considération que suscite mon métier. Pourquoi sommes-nous dans un pays où les choses essentielles, je dirais même fondamentales ne sont pas valorisées ? Et pourtant l'enseignement est la clé de voûte du système, puisque chargé de former l'"élite" future. Compte tenu de l'attraction du métier, qui sera notre relève ?
Franchement, imaginez un monde sans prof... certes le rêve de nos élèves !
En Allemagne un enseignant (aussi employé de l'Etat) gagne à mon niveau d'ancienneté 3000 euros pour le même nombre d'heures effectuées. Le coût de la vie en Allemagne est-il franchement plus élevé que le notre ? Non, juste qu'en Allemagne un professeur est reconnu et considéré à sa juste valeur en tant que "passeur de savoir" et l'ensemble de la société le conçoit comme tel. Chez nous, le prof (et non professeur) occupe une place subalterne, n'a pas le droit de se plaindre, doit assumer de passer aux yeux de tous pour un nanti ( avec ses 1200 euros -échelon1-), doit être content d'avoir ses vacances (sa motivation première) même s'il n'a pas un rond pour se payer l'aller-retour de sa province à son collège PEP IV du neuf trois.

À l'heure où "le point" publie son N-ième rapport sur "les abus des profs" (comme si les profs se géraient eux-même d'ailleurs), j'aimerais dire qu'il est grand temps que les Français réalisent que couper les vivres à l'éducation nationale c'est tuer la démocratie... et le laisser faire par des gens qui ont joui du système c'est encore plus odieux. Et les autres ? nos enfants ? Quel système leur laissons nous ?
Dans le collège à côté de mon lycée il pleut dans les classes. Personne ne bouge. Dans l'académie de Créteil le nombre des stages de formation ouverts aux profs sont réduits : plus de budget.
Nous sommes au XXIème siècle mais nous sommes plus cons que les paysans du Tiers Etat ! Tout le monde se gave en haut, les politiques ne pensent qu'à leurs carrières et nous on regarde. Si moi et mes collègues descendons dans la rue, la connerie humaine dira : "encore ces cons de profs, faut leur jetter des pierres, toujours à se plaindre pour rien". Évidemment...
En fait le plus sinistre c'est de penser que la grève c'est encore ce qui les arrange là haut... car je ne suis pas loin de croire que ces jours là dans les cabinets on se dit : "au moins on les paye pas quand ils sont dans la rue". Si en revendiquant les profs génèrent du bénef... alors, Léo a raison, c'est sûr : il n'y a plus rien...

02 mai 2006

Écho au message précédent



Juste un mot sur Klaus Maria Brandauer (déjà vu en Danton chez R. Enrico ou en Rembrandt... ) : excellent !

01 mai 2006

Herr Klimt


À bas les critiques ciné de Télérama !
Attendant avec impatience le dernier opus de Raoul Ruiz, geste douteux, je lis la critique de son "Klimt" avant de consulter les horaires des séances : Ulysse dépité... signifie film-nul.
Connaissant le talent de Ruiz... je doute et commence la lecture. Du film, apparemment le "fameux" critique n'a rien compris et il le dit ! Il fait la liste : les anachronismes, les personnages, l'esthétique... tout lui semble inutile et juste bon, je cite "à s'emmêler les pinceaux" (ils nomment cela "humour")...
À vous dire mon avis, Ruiz signe ici encore un chef d'oeuvre. Comme dans "le temps retrouvé", Raoul Ruiz en cinéaste (les non imposteurs sont rares) effectue une vraie réflexion, sur le temps, la mort, la mémoire.
Lui, la bio de Klimt il s'en fout... et de ce point de vue là en effet les non initiés ne comprendrons rien ! Car ici pas de narration linéaire qui raconte de façon plus ou moins exhaustive la vie du peintre de A à Z. Le choix de Ruiz c'est de nous plonger au début du siècle dernier et de nous faufiler dans l'insconcient du peintre. Accrochez vos ceintures, ça va virevoler dans tous les sens !
Excellent tableau d'un empire austro-hongrois décadent et à l'article de la mort... comme Klimt d'ailleurs qui revoit sa vie de son lit d'hôpital. Virtuellement, "ectoplasmiquement" il glisse dans un univers confus qui est le sien mais dont il ne reconnaît même plus certains personnages. Alors que dans le monde entier les travaux de Freud commencent à voir le jour, Klimt, en contemporain s'égare dans les méandres de l'insconscient.
"Klimt" est un film très beau et très juste sur la Vienne fin de siècle.
Onis soient les critiques de cinéma nuls qui refusent de réfléchir quand ils voient un film ! Un film est l'aboutissement d'une profonde réflexion... salir Ruiz avant de réfléchir c'est pas possible. Alors Aurélien machin, critique de Télérama, tu vas t'offrir un cerveau et arrêter de penser qu'un film est une mise en image de sujets divers. L'art doit encore faire réfléchir et c'est heureux !

NB : le film est l'occasion de voir pour la première fois en couleur les 3 allégories que Klimt a réalisé pour l'Université. Ces allégories ont brûlé lors de la seconde guerre mondiale. Voici une reproduction de "la médecine". Ces allégories ont provoqué un véritable scandale à Vienne. L'art de Klimt était jugé hideux. Aujourd'hui les toiles de Klimt sont pour de nombreux critiques d'art des écrins de sensualité et d'esthétique et leur succès posthume est l'écho de son talent.

NB2 : ce message me fait penser à un autre film que je cherchais à évoquer sur ce blog depuis un moment. Il s'agit du film "le colonel Redl". Un film une fois de plus sur Vienne fin de siècle, qui insiste particulièrement sur le contexte historique et diplomatique du moment (montée des nationalismes dans les Balkans, complot fomenté contre François Ferdinand...). Le scénario prend corps autour d'une affaire que l'on a parfois comparé à "notre" affaire Dreyfus : Redl est un colonel exemplaire qui grandit dans une famille rigide, l'armée austro-hongroise. L'éducation et l'ascension sociale qu'il doit à la grande muette rendent Redl irréprochable à son égard. Quoique modèle dans ce corps d'élites, le colonel homosexuel finit par choir. Il s'agit d'une réalisation de Istvan Szabo, adaptée du roman historique : "la chute du colonel Redl" d'Egon Erwin Kisch. À voir !

24 avril 2006

Ombre bruxelloise

Est-ce que vous me croyez si je vous dis que ce profil a été découpé aux ciseaux en 30 secondes ?
Absolument bluffant et pourtant Julien en est le témoin ! Pour 3 euros (2, pour les experts-marchandeurs comme moi !) à l'entrée des galeries Saint-Hubert un Bruxellois vous taille la bobine façon "prince & princesse". Au bout de 3 jours j'ai craqué ! J'étais trop émoustillée à l'idée de voir s'il saurait bien me découper... alors dites-moi ? Vous me reconnaissez ? Au fait je n'ai pas précisé la taille réelle de l'ombre... disons environ 10 cm de long et 6 de large... ça rajoute à la prouesse non ?

Le programme Érasme


Bruxelles, le 21 avril 2006, environ 10 heures 30, une heure peu conventionnelle pour nous rendre chez Érasme.
Voyager dans le passé, voilà sans doute mon rêve le plus persistant... évidemment c'est impossible, mais les acharnés trouvent les succédanés qu'ils peuvent ! Ils pourront par exemple courrir les lieux sanctuarisés par l'Histoire (et il n'en manque pas) et se réchauffer à l'ambiance de leur choix... une alternative comme une autre à l'impossible voyage.
Érasme n'est pas sur le perron pour nous accueillir, n'empêche que l'escale en Renaissance vaut le détour ! Magnifique intérieur comme laissé tel quel : tentures, meubles, livres, peinture et dessin d'Holbein, gravure de Dürer... incroyable mais vrai ! L'extérieur est quand à lui tout aussi joli : le jardin d'Érasme s'apparente à une véritable herboristerie propre à soigner les maux de l'humaniste, des céphalées aux hémoroïdes en passant par la goutte !

20 avril 2006

Cow parade à Paris !

Après New York, Las Vegas, Londres, Barcelone, Genève, Tokyo, Sao Paolo, Moscou, Sydney, Prague… c’est au tour de Paris d’accueillir la Cow Parade du 10 avril au 16 juin 2006 !
Des centaines de vaches de tailles réelles , en résine, peintes, perforées, déguisées ou graphées par des artistes contemporains de toutes nationalités vont être exposées dans les rues de Paris.
Voilà une façon d'aborder l’art contemporain avec fantaisie, mais aussi avec générosité, puisque les plus belles vaches sélectionnées par un jury seront vendues aux enchères au bénéfice de l’Africa Alive Foundation , qui se bat contre la malnutrition et le SIDA en Afrique.

À VOS AGENDAS :
-> 27 avril - 18 juin 2006
Exposition dans les rues de Paris : les vaches seront implantées le long d’un axe le Louvre, Champs-Elysées, Etoile
-> 19 juin - 26 juin 2006
Rassemblement de toutes les vaches sur le Parvis de la Défense, « le plus grand pâturage de France » !
-> 26 juin 2006
Soirée de clôture et remise du Grand Prix du Public.
-> 30 juin 2006
Vente aux enchères des vaches chez Artcurial. Si vous voulez un bovin pour votre salon...

NB : Les vaches de parade sont ensuite éditées en objets de décoration ou de collection (2 tailles)... mais attention il existe pas mal de copies grossières et kitsch. Une vache de parade à moins de 60 euros... c'est de la pacotille ! Certaines à 35-40 euros peuvent être jolies, mais parfois c'est l'angoisse !

Voici un site où trouver des vaches de parade de belle facture :
www.singulier.com/boutique/liste_produits.cfm?type=56&code_lg=lg_fr&num=6

19 avril 2006

Inspirations... 1760 -> 1930




Après mon petit séjour dans le Nord de la France, et un arrêt inévitable à la Piscine de Roubaix (bâtiment Art Déco reconverti en Musée), m'est venue l'idée de juxtaposer des toiles. En regardant l'"Angélique" de Jean-Dominique Ingres (une des nombreuses est exposée à la Piscine) a resurgit de ma mémoire l'"Andromède" de Tamara de Lempicka... en rentrant à Paris, j'ai feuilleté un livre sur ce célèbre peindre Art Déco (qui se trouve être mon livre de chevet depuis 15 jours). Il m'a semblé que certains de ces portraits présentaient des correspondances avec d'autres de Rossetti, un peintre anglais de la fin du 18ème siècle.

Qu'en pensez-vous ?
1- La Ghirlandata de Rossetti et Printemps de Lempicka
2- Veronica Veronese de Rossetti et Améthyste de lempicka
3- Angélique de Ingres et Andromède de Lempicka

NB : Une exposition sur Tamara de Lempicka se tient en ce moment même à l'espace Landovski (le musée des années 30 situé à Boulogne-Billancourt). Allez-y vite ça se termine le 2 juillet !

17 avril 2006

Mike, Anna, Charles et Sarah : 2 femmes 2 hommes, 2 possibilités

Un réalisateur inconnu du grand public et un film qui l'est tout autant : Karel Reisz / la maîtresse du lieutenant français. Grand film romanesque... qui évite tous les clichés "du" film romanesque. Ici c'est fin, et l'auteur réalise un vrai travail sur la complexité psychologique des caractères et sur Sarah, une femme énignatique clé de voûte du scénario. La photographie est soignée et travaillée en "tableaux" très imprégnés du style préraphaëlite. Le film s'ouvre sur un plan magnifique où Sarah enveloppée dans sa longue cape anthracite attend un improbable Français, postée au bout d'une jetée balayée par les caprices d'une mer en rage.
Un scénario qui joue la surprise autour de deux histoires et deux époques qui s'imbriquent l'une dans l'autre.
Très beau film inspiré du roman de John Fowles "Sarah et le lieutenant français". Le titre de Reisz réserve un effet de surprise concernant l'amour fou qui va lier Sarah, celle qui attend son lieutenant, et Charles, géologue en passe de se marier.

Fous de Jackie !

Jackie ! Jackie !
Après plus d'une heure d'attente au théâtre du Temple (que l'on ne recommence pas en raison de l'humeur massacrante de la direction), nous voici dans la petite salle, quasi confidentielle, nez à nez avec Jackie. Tremblottant mais tranquillement il commence et amorce un faux dialogue avec nous... Il étale ses frasques et surtout ses déboires avec les filles, jeunes biensûr, car lui est vieux, plus ou moins looser, du moins acteur râté recyclé en "monsieur météo". Moultes digressions, pour évoquer des sujets et d'autres. épatante reprise de Plutarque narrant l'entrevue Diogène/Alexandre !
C'est très, très drôle... Enfin lui est drôle, par son physique de petit bonhomme, sa dégaine et son sourire narquois : il est burlesque !
Décor minimaliste. Un espace divisé en deux virtuellement : l'espace "réel" et un espace "chanson". En effet le one man show est ponctué de chansonnettes interprétées intégralement par jackie au chant et à la guitare électrique. On apprécie particulièrement la chanson sur la Bretagne et les Bretons je cite : "en Bretagne, en Bretagne, on boit du jus d'andouille et du sirop d'artichaud..." Il est accompagné de Brice, un talentueux guitariste présent durant tout le spectacle qui crée l'ambiance musicale ou "bruite" le discours de Berroyer.
Ce spectacle est tiré d'un écrit aujourd'hui introuvable, publié début 2000 je crois chez Stock. Le spectacle a gardé le titre : ma vie de jolie fille.
Un spectacle poilant donc où l'on attend pas le fermé de rideau... en même temps ça fait du bien quand ça s'arrête car après 1 heure 40 de rire on a les joues en feu.

L'étrange exotisme de Rousseau


Et si tous les Rousseau avaient la même idée du monde ?
Je vous l'accorde le parallèle est facile... c'est vrai, Jean-Jacques Rousseau a été un des fervents défenseurs du mythe du bon sauvage... mais à en observer les toiles réunies au Grand Palais, Jean-Jacques a un acolyte homonyme ! Curieuse coïncidence. De l'exposition "les jungles", reste un sourire sur les lèvres, comme l'idée d'un travail bien fait du douanier.
Car il peint bien le douanier. Il a le soucis du détail (jusqu'au brillant du solitaire de son épouse) et du réel... Oup's du réel ?? À bien y regarder pas si réaliste que ça son oeuvre : la jungle est-elle peuplée de chevaux ? de singes dégustant des bananes ? De réels, ne demeurent que les phantasmes du peintre, d'un parisien qui a pour principale source d'inspiration les animaux du jardin des plantes.
Information qui casse le mythe je sais... Moi qui pensait que Rousseau était une sorte d'homologue de Gauguin, absolument pas ! Mais du coup Rousseau en sort grandi car lui n'est pas un imposteur : alors que Gauguin croit trouver aux Marquises le bon sauvage (illusion car il retrouve la corruption morale qu'il croyait fuir en quittant l'occident) et se leurre lui même en croyant retrouver l'origine. Rousseau lui reste vrai dans son monde exotique phantasmé, fait de représentations d'occidental sédentaire. Vous me suivez ?
Excellente contextualisation de l'oeuvre du douanier dans la salle verte (vert végétal, car nous entrons à proprement parler dans les "jungles" à partir du rez-de-chaussée). Ici on vous rappelle que l'époque du douanier est celle de la France-empire colonial, d'un Paris théâtre d'expositions universelles qui érige des pavillons-répliques de villages ou monuments africains et asiatiques... Autant d'images d'un ailleurs qui imprègne un peintre confiné dans l'univers spatial parisien.
À travers la presse aussi, Rousseau se constitue une bibliothèque d'images dans laquelle il va pouvoir piocher, par exemple les unes du "petit journal" illustré qui relatent par la gravure la fuite d'un fauve hors des grilles du zoo, les traits d'une négresse gabonaise...
Exposition enrichissante qui casse les préjugés sur la peinture naïve.
Ici : la charmeuse de serpents. Oeuvre qui est considérée comme la plus aboutie de Rousseau. La profusion végétale est de rigueur, elle est un dénominateur commun dans l'ailleurs exotique phantasmé du peintre. L'éclairage de la scène est lui aussi tout à fait fantaisiste : le mystère de cette ève noire enveloppée d'ombre s'oppose au végétal de premier plan artificiellement ensoleillé. La Charmeuse est la peinture que j'ai le plus apprécié, sans doute comme beaucoup de visiteurs, j'ai été frappé par le mystère de cette négresse, son animalité presque... et pourtant déesse à la fois. Le motif de la femme, de la femme-animal et du serpent est aussi très baudelairien... alors ça m'a plu tout ça !
En vous remerciant bonsoir !
NB : la qualité de la reproduction jointe est lamentable... en "vrai" la scène est comme éclairée par un soleil couchant (même si l'astre est presque au zénith... encore une fantaisie du peintre). La scène est donc assez sombre et la charmeuse quasiment noire ; on se distingue pas ses traits ni son corps...

Après le rose, le jaune et le cinéma






Après moulte réflexions... je constate que jaune et comédie sont les deux mamelles d'un succès cinématographique. Après le sacro-saint grand blond avec une chaussure à lacets noire, arrive un grand blond fana de surf. Si l'un est titulaire d'un étrange gateau de cheveux frissés, l'autre arbore une perruque filasse... mais le trait commun est évident : le blond... et en généralisant le jaune. Le jaune triste couleur du cocu, de la banane... mais n'en deumeure pas moins que l'ange est aussi blond... Bref, je m'égare. Reprenons... ou plutôt concluons, en ayant une affectueuse pensée pour notre Belge préféré qui me permet de boucler ma bouche... euh, ma bouCLE : ririons nous pareillement si Beno-ï-t Poelvoorde était brun ? Non biensûr.
Voilà une belle démonstration digne de Duchovny dans "zoolander". En vous remerciant bonsoir.

14 mars 2006

Nos amis les Belges

Encore un talentueux belge ! Si Félicien Rops est un illustrateur qui a mal passé les âges... c'est peut-être parce qu'illustrer est selon le sens commun (?) un art secondaire ? Il est vrai que nos romans ou autres nouvelles ne sont plus guère illustrés de nos jours. Exit les illustrateurs, l'heure du 19ème a sonné ! Aujourd'hui une illustration de plus... bah ça ne fait pas vendre davantage de livres !! Allez ! Rabattez-vous rayon junior, là on veut des beaux dessins ! Et bien moi je le réhabilite le Féfé... bon, d'accord son côté un peu satanique certes n'est pas du meilleur goût, mais faut voir ce qu'on lui demande d'illustrer au pépère ; faut les illustrer les "diaboliques" de Barbey d'Aurevilly... Voici l'eau forte de la nouvelle "le dessous de cartes d'une partie de whist"

13 mars 2006

Peindre ou faire...


De l'idée des frères Larrieux gardons la première : peindre ! Destination Saint-Gildas de Rhuys, commune miniature de la pointe de la presqu'île du Morbihan. Désolée belle famille, mais je n'ai pas vu en ce fief une 8ème merveille du monde... mais Saint-Gildas, aïe aïe aïe, c'est bien joli tout de même. Joli village de petites maisons bretonnes, et parmi celle-ci le logis de Jacqueline Bechet-Ferber, une femme dont on ne peut aujourd'hui plus dire l'âge, mais qui bouillonne de vie. Bohème Jacqueline, bohème sa maison de bric et de broc, mi brocante mi atelier de peintre... mais aussi cabine de bateau car sa couche est tout là haut, presque sur le toit, de sorte que, par temps dégagé on se retrouve en tête à tête avec la mer. Jacqueline peint, oui on l'a compris, mais elle sculpte surtout, c'est pour cela qu'elle a obtenu le 1er Grand prix de Rome... Voici une de ses plages.

28 février 2006

Ophélie au Petit Palais


Voici l'Ophélie de paul Steck. J'ai toujours pensé que ce tableau était aux States ; la semaine dernière en feuilletant le catalogue du Petit Palais je suis tombée sur cette Ophélie... Stupéfaction ! Je vais alors la voir en vrai ?? Ô joie ! Vive le Petit Palais et sa réouverture aussi beau que neuf ! Vive Paris ! Vive le symbolisme !

Cartharsis...

Mois de janvier, je demande le mercredi 18. Sortie d'un film plus que coup de coeur, une véritable émotion pour "Pride & Prejudice". Un voyage dont je voudrais ne plus revenir... c'est mon vertige Austen... Orgueil et préjugés c'est mon refuge, où je perds l'espace et le temps... tout s'arrête à cette Angleterre baroque qui est si vivante dans mes fantasmes, là, prête à s'ouvrir pour m'évader pourtant dans un rêve. Je suis Lizzie et Mister Darcy existe. Il suffit de fermer les yeux pour le voir, toujours sorti de nulle part, mais toujours là.
Je ne peux pas le quitter ce paysage anglais de la fin du 18ème siècle, parce que je ne veux pas en sortir. j'y suis bien en secret, seule, intimement confrontée à l'écran, échappant au monde et face à moi, à mon être comme touché par la grâce...

17 janvier 2006

Lycée buissonier


Jeudi 15 décembre 2005 : sortie avec mes 1ère S1 à Beaubourg. 14 élèves dans un RER. Belle journée en dépit de la grande déception de Sayat et Gaspard à qui j'avais promis une conférencière grande et blonde... il aurait fallu me préciser lors de la réservation qu'elle était aussi vieille et affublée d'un look de prof d'art plastique (soit tout en extravagance).

07 décembre 2005

Perruques rose et cinéma


Force est de constater ces dernières année que le rose est à la mode en matière de couleur de cheveux. "Étonnant ce qui passe pour séduisant aux yeux de certains hommes". Même couleur, même coupe au carré lourdement frangé... à croire que nous tenons ici non pas le canon de beauté du XXIème siècle, mais le référent érotico-sexuel d'une époque !Au demeurant deux belles actrices (surtout Natalie Portman, jolie fille naturelle et spontanée même en call-girl) et deux films de choix... Closer et Lost in translation.

06 décembre 2005

Décembre...

... Ah ! décembre ! Mois des conseils de classe et autres réunions parents-profs... mois des courses de Noël, de la neige et du nez bouché... tant de réjouissances donc ! Un moi(s) ra-pla-plat. Plat comme les pistes de ski des Gets où je suis conviée à fêter la naissance du Christ : GÉNIAL. Bas le moral !

25 novembre 2005

Picasso à l'assaut du pinceau


RDV à l'hotel Sallé pour une expo temporaire qui vaut le détour.
Picasso, un des rares artistes à avoir connu le succès de son vivant... certains diront qu'il était génial, d'autres diront que les avant-gardes sont parfois griboullis. Je me positionne modestement au milieu ! Ni inconditionnelle de l'artiste ni biensûr dans le refus de son talent ! Cependant, c'est avec plaisir que j'ai revisité les lieux et les oeuvres... on est bien dans ce musée ! Picasso le réchauffe (contrairement à Schiele et Klimt au Grand Palais) le rend drôle... Oui au fond C ça qui est bien avec Picasso : il a inventé un art accessible... même aux néophites, même aux plus petits qui savent rire de ses sculptures et de ses toiles drôlement folles !

Enormous


Et le voilà, tout chaud tout beau !
Madonna nous revient avec comme d'hab' une nouvelle esthétique... disco cette fois ! Fini le rodéo, désormais paillettes et mirror ball... MAIS on maintient un duo gagnant Dolce&Gabbana. Un album impeccable ! "hung up", "sorry", mais aussi "Isaac" de bien belles chansons... qui explosent et envoûtent. Je reste une inconditionnelle admiratrice de la Ciccone... qui réussit toujours ses coups, avec classe et sexe... Chapeau (cowboy) très bas pour la madone.

10 novembre 2005

Hallucination en direct de MaxP


Durant les longues heures où je m'emmerde au lycée (vive mon emploi du temps) je squatte la salle internet... comme d'autres collègues aux destins palpitants. Juste derrière moi, deux collègues regardent des photographies de chevaux... ça doit faire 20 minutes à peut près... et les commentaires sont de haut vol, je cite : "celui là est superbe, on dirait un ange"... allez savoir ; "celui-là il a une humanité c'est incroyable"... J'arrive pas à y croire ! Je me demande où je suis... de toute évidence le mec tente une ouverture, avec cette meuf apparemment passionnée de bourrins... Fascinant !

31 octobre 2005

Cinéma...


Voici une rubrique qui ne pouvait ne pas exister ! Je l'inaugure avec un mot sur le dernier long métrage de Patrick Chéreau... homme de théâtre puis de cinéma sur lequel acteurs (frustrés de ne pas travailler avec lui en fait ???) et critiques se défoulent à chaque fois que le maestro nous offre un bout de lui. Cette fois c'est une adaptation de "le retour" de Joseph Conrad. Dans le rôle de Gabrielle une Isabelle Huppert une fois de plus sublimissime et toujours aussi juste ; dans le rôle de Jean, Pascal Grégory qui a acquit depuis Rohmer ("l'arbre, le maire et la médiathèque" 1992) une subtilité de jeu incontestable et c'est heureux ! Au fil du film le portrait d'un couple se dessine selon des contours bien moins tracés qu'il n'y paraît au commencement. Jean est un bourgeois assuré en général et particulièrement assuré en amour... Biensûr Gabrielle l'aime et même s'ils font chambre à part ils vieilliront ensemble... Et si ce n'était pas le cas ? Gabrielle ne l'aime pas. Il suffit d'une lettre et tout bascule pour Jean qui comme souvent dans le cinéma (Cf. "la peau douce" de Truffaut) endosse le costume de l'homme vaincu par la femme... Des situations dramatiques les femmes se sortent toujours... Isabelle Huppert, merveilleuse, même lorsqu'elle se tait et que ses yeux parlent pour elle... Qu'elle femme la Gabrielle !

26 octobre 2005

Un retour Art Déco-Nouveau...


Après des semaines et des semaines d'absence, je reviens sur le devant de la scène pour faire mon mea culpa... et oui j'ai été débordée par une rentrée (pourtant sans vague), par un appartement à reprendre en main, le Vit'halles, et puis tout le reste (traduire le quotidien)... bref des excuses à deux balles quoique quoique... je lâche internet pour m'investir plus dans "la vraie vie"... notamment dans la déco de notre séjour.
Cette table au prix tout à fait abordable (20 euros -> qui fait mieux ?) va donc devenir dans quelques semaines une magnifique table relookée... C pas qu'on aime pas le mobilier Art Déco cheap, mais on aime bien lifter les choses et au fond nous les approprier. Que diriez-vous d'un gris clair ? rehaussé sur le plateau de pochoirs floraux type site internet Habitat ? Allez creusez vous la cervelle et donnez-moi des idées déco ! Moi je me mets au grattoir et au décapant !!