31 mars 2007

Un oiseau de toute beauté

Allez savoir ce qui parfois attire votre œil ! Voilà quelques semaines, alors que je feuilletais comme à mon habitude le supplément « sortir » de Télérama et je tombe sur la photo liée à ce message. « C’est qui ce type débile ? ». Il semble, à lire l’article, que le tout Paris se presse à la Boule Noire pour assister au spectacle d’un échalas déguisé en oiseau. « Tiens, ça me plait bien ça ». En dociles moutons et pour ne pas déroger à la règle édictée par le commentateur (« après tout nous sommes Parisiens ! »), je réserve 2 places sans en savoir davantage sur ce fameux oiseau bleu, qui s’auto met en scène dans un épisode au titre singulier : « the battle of war ». Suspense total. Aurons-nous droit à un de ces happening parisiens à la « Grand Mezze » ? Ou allons-nous à regret découvrir un humoriste aux blagues douteuses ? Grandes interrogations à la veille de découvrir Arnaud Aymard, le dit oiseau.
Dès l’entrée, une fille affublée de fringues vieillottes nous accueille et nous met dans l’ambiance kitscho-délirante qui va suivre. Quoique jeune, elle nous parle comme à des demeurés, comme si entre elle et nous il y avait l’écart de quelques générations. Elle sent presque la vieille fille dévote avec son serre-tête, ses « mes p’tits chéris » et son obséquiosité qui fait qu’elle ne nous lâche plus le bras. Mais elle doit aussi accueillir les autres et nous laisse finalement nous installer. Nous attendons l’oiseau dans sa cage ; des « cui-cui » et autres sons d’oiseaux font office de musique d’attente. Une fois la petite salle pleine, la fille de l’accueil revient vers le public : elle a toujours son gros sac au dos et nous sert des verres de lait froid. « Bon sang mais où sommes nous ? ». Ce rendez-vous semble sérieusement tourner à la farce. « Par chance nous ne sommes pas au bord de l’allée… risque pas de nous arriver des misères », comme par exemple être appelé à monter sur scène —le supplice bien souvent redouté (on apprendra par la suite que le danger n'était pas d'être au bout d'une rangée de fauteuil, mais plutôt de sortir de la salle avant la fin... "sortir" vite dit car celui qui tentait une évasion voyait débouler de la scène jusqu'à lui le comédien déjanté !).
La lumière s’éteint : le spectacle démarre. Doucement, mouvement après mouvement, l’oiseau bleu entre en scène. En cinq minutes le public est hilare devant cet individu devenu oiseau puis fou du Roi débarqué —grelots aux pieds— d’on se sait où pour nous raconter une histoire ridicule et tout en dérision. On s’en donne à cœur joie devant ce clone d’Ubu, qui à l’image de ce maître s’est choisi un lexique et des personnages potaches dont il use et re-use tout au long du spectacle : tout ici est « incroyable » et de « toute beauté ». Cependant l’historiette de l’oiseau bleu tournerait un peu court, si elle n’était pas une satire de notre société. Le volatile quoique inséré dans une société capitaliste et libérale (dont les bastions seraient Luxembourg et la Suisse) se plaît à défendre veuves et orphelins, tels les « enfants sales » d’Enfer Corral. Entre âneries et délires idiots, le spectacle se fait aussi tour de chant puis cour de récrée à l’entracte, où le public est invité à jouer à la tomate et à écrire des poèmes pour l’oiseau bleu.
Drôle de soirée donc, dont nous reparlons beaucoup, en attendant de découvrir avec grand plaisir l’épisode deux annoncé à la fin du spectacle dans un bordel innommable entre l’acteur descendu de la scène et le public : du grand n’importe quoi !
Après recherches, nous constatons avec fierté que nous n’avons pas eu tort de le « comparer » à Edouard Baer, puisque les deux hurluberlus se sont croisés à plusieurs reprises, notamment dans le « Grand Mezze ». Tout est bien qui fini bien : nous avons vu ce que nous pensions voir !
À suivre donc le prochain opus : « l’oiseau bleu sauve New York ».

12 mars 2007

Vite à vos salles !


Encore un film vu au cinéma le Balzac, celui qui se situe tout en haut des Champs Elysées. Petite salle Art et Essais de rien du tout, écrasée par les Gaumont et autres UGC de la plus belles avenue de Paris. Pas de prétention, mais toujours de grands films. Je profite de ces quelques lignes pour en faire un peu la publicité !
En ce qui concerne le film, excusez l'absence de commentaires, mais les films que j'aime me laissent plume sèche. Je reste donc égoïste et garde le film pour moi, mais le conseille à tous ceux qui en ont assez de payer 8 euros et qui restent sur leur faim lorsque la lumière revient.

10 mars 2007 9 h 30 quai de Seine

Paris. Encore vide, mais déjà éclairée de lumière : je sors de la voiture. En un claquement de portière je referme sur moi une bulle. Me voilà anonyme et seule sur le quai de la Seine. Charnière temporelle ; dans quelques minutes les rues de Saint-Michel vont commencer à se gorger. Des étudiants, des touristes et puis les autres. Je m’arrête une seconde et regarde le fleuve. Il y a trop de lumière, les yeux plissent. Je change de lunettes. Le niveau de l’eau a monté sérieusement. Je commence ma course en direction du Luxembourg. Des Japonaises joyeuses. Sur le Boulevard Saint-Michel, la bulle se renforce d’une seconde enveloppe. Mes lunettes de vue sont toujours dans ma main. La myopie m’isole ; les verres sombres aussi. Invisible, je me fraye un chemin parmi les invisibles. Les ombres passent, parfois bruyantes ; je regarde le trottoir. Des milliers de tâches plus ou moins rondes, plus ou moins blanches : des milliers de chewing-gum piétinés. Ils m’intriguent toujours. On ne voit jamais personne jeter son chewing-gum à même le trottoir. En général on prend le soin de le rouler entre le pouce et le majeur avant de le lancer au pied d’un arbre ou sur la chaussée. Pourtant la preuve est là, tous les vingt centimètres. Combien de pieds se sont retrouvés piégés sur ce même trottoir ? Leur nombre doit imposer la compassion. À travers une vitrine, des couleurs : « jolie robe ; un peu trop non ?» ; « le collier est bien aussi ». Je continue. Tiens Sarkozy ! Une affiche affirme que les étudiants sont avec lui dans la campagne. Les boutiques sont fermées. Je cherche un banc pour passer le temps. « Square Paul Painlevé ». « 1863-1933 ». « Mathématicien ». Il est joli ce square. Sans réfléchir je me suis assise presque dos-à-dos avec la statue de Montaigne. Ce square est un petit écrin bien rempli. À droite, une réplique de la Louve, mère fondatrice de Rome. On dirait qu’elle a les yeux en cristal Swarovski. Je rechausse mes lunettes de vue. Le gauche est vert, le droit est bleu. C’est drôle. Au centre, un jardin médiéval. À gauche, une arche célèbre Octave Gréard (c’est qui ?). Enfin, en face de moi, après le jardin, une sculpture en pierre rend hommage à Puvis de Chavannes. J’aime bien cet artiste. C’est amusant un si petit square qui salue tant de choses ! Dix heures passées. La librairie a ouvert. La vie reprend après cette pause en soi. « Une jonquille pour Curie » ; c’est indiqué sur une affiche. Paris a tant d’hommes illustres à fêter.

20 février 2007

Pas si bête !

Pas fan des documentaires animaliers, il était improbable que je regarde sans sourciller un documentaire, à la gloire de Koko, femelle gorille mondialement connue, recueillie par une étudiante américaine, chercheuse en psychologie, Penny Patterson. L’expérience a lieu sur l’île Maui (Hawaï) et débute en 1976. Penny mène dans le cadre de sa thèse un travail comparé entre la psychologie et l'intelligence humaine et celle des gorilles, singes les plus proches de l'homme (on parle d'hominidés). Koko, bébé gorille, va donc devenir le « cobaye » de Penny et devenir le sujet d’expérimentations aux enseignements déconcertants. Immédiatement et afin de travailler sur le potentiel psychologique des grands singes, Penny instaure un mode de communication, donc d’échange avec l’animal. Elle fait le pari que Koko peut comprendre et communiquer en anglais. En effet, progressivement Koko va donc apprendre le langage. Très vite elle se montre capable d’entendre et de comprendre l’anglais, mais le plus stupéfiant est qu’elle sache répondre, donc parler par le biais de signes. Telle une muette, Koko s’exprime aisément par une gestuelle complexe (Koko maîtrise environ 500 mots), apprise au fur et à mesure de son « enfance ». Ce premier résultat est déjà incroyable puisque Koko demande son repas, dit qu’elle est fatiguée, qu’elle aime jouer... Mais ce n’est pas tout ! L’apprentissage du langage permet à Penny de constater que les gorilles ont bel et bien une psychologie, dans la mesure où Koko exprime — au delà des besoins simples et primaires — de réelles émotions. Lorsqu’elle perd son chaton roux All-a-ball, elle exprime physiquement et verbalement une grande tristesse. De son côté, Mickaël, le second « cobaye » de la fondation, est lui aussi très affecté lorsque Penny lui pose des questions sur sa mère, dont on comprend (aux mots choisis par le gorille) qu’elle a été capturée, tuée et dépecée sous ces yeux (pratique courante dans certains pays d’Afrique australe). L’émotion est à son comble, certes, mais le plus extra ordinaire est de découvrir que la frontière entre l’homme et l’animal est si mince, presque inexistante ! Koko et Mickaël parlent, pensent, réfléchissent (Koko invente des mots et cette invention répond à une logique) et peignent (leurs œuvres sont régulièrement exposées et vendues au bénéfice de la Fondation Koko).
L’expérience de Penny est l’expérience d’une vie... déjà 30 ans qu’elle vit chaque instant aux côtés de Koko, qu’elle considère (sans folie) comme une sorte d’enfant, d’amie ? Il est vrai que koko a tellement de l’homme... et pourtant rien. Constat triste. Voici un être hybride entre l’animal et l’homme, fabriqué pour les besoins d’une expérience. Consciente de cela Penny, veille activement au bonheur du grand singe, d’autant qu’il est très probable que Koko survive à Penny (l’espérance de vie d’un gorille en captivité est rallongée à 50 ans), c’est pourquoi celle-ci encourage Koko à fonder une famille, ce qui lui permettrait de justifier son existence post expérimentale. Cependant, si Koko a déjà choisi (sur photo s’il vous plait !) son fiancé, elle ne semble pas encore prête à l’épreuve de la gestation, processus bien souvent entravé en dehors de l’environnement naturel. Pourtant il serait formidable de constater (ou pas) si l'apprentissage fait avec l'homme peut être transmis de singe à singe.
Quoi qu’il est soit Koko continue de vivre sa célébrité, réfugiée dans son île, tandis que moi, je continue d’admirer les travaux et le choix de vie de ceux qui choisissent de vivre leur passion, à l’instar de Penny Patterson, qui voue son existence à ses recherches et à ses gorilles. Quant à nous, nous voilà plus humbles, désormais que nous savons que nous ne sommes plus les seuls (pauvre Blaise Pascal) à être pensants.

10 février 2007

Sosie (bis)

Bonne résolution de 2007 : continuer à trouver des sosies à tout le monde... y compris à Julien. Je tiens à préciser que sans que j'y fasse la moindre allusion, plusieurs personnes, après avoir vu "Casino Royale" m'ont dit avoir cru voir Juju à l'écran ! C'est tout à mon honneur et dans les deux sens puisque je reste maître en matière d'attribution de sosie et puis Daniel Craig présente de certains atouts physiques non ?

05 février 2007

1897 / 2007 : le nez le plus célèbre a 110 ans !

Depuis le début de cet hiver "Cyrano de Bergerac" retrouve les planches de la Comédie Française. Entre panache et tragédie, la mise en scène exceptionnelle de Denis Podalydès nous donne encore mieux à apprécier ce héros légendaire au talent de poète hors pair.
Pourtant, on la connaît l'histoire ! Quand on ne l'a pas lu on l'a au moins vu jouée au cinéma, brillament d'ailleurs, par Gérard Depardieu. La remettre en scène après Rappeneau c'est se frotter à la comparaison donc à la critique, celle des spectateurs biensûr qui vont attendre au tournant tant de moments de bravoures, de la fameuse tirade sur son nez à la tragique fin au couvent. Pas facile non plus de succéder à notre talentueux et bien aimé Depardieu !
Craintes illusoires ! Ici, tout excelle : les comédiens (épatant Michel Vuillermoz dans le rôle titre), les décors et naturellement les choix inédits de la mise en scène.
Dès les premières minutes, nous voilà embarqués dans une folle aventure, les protagonistes s'agitent et sortent de partout ; la plupart des personnages nous sont présentés, soit sur scène, soit sur un écran où défile une vidéo présentant Roxanne, son prétendant notamment. L'entrée en matière promet le meilleur... et il arrive vite. En effet, la scène suivante laisse enfin découvrir Cyrano, jusque là caché dans une malle d'osier juste sous notre nez (si j'ose dire). C'est sur un rythme endiablé que s'ouvre la scène au théâtre, où Montfleury, comédien à la mode, mais piètre aux yeux de Cyrano, s'apprête à dire son texte. Nous, spectateurs, ne voyons cette scène que de trois quart, mais une caméra placée en coulisses nous permet de suivre Montfleury de face... Quelle audace de multiplier ainsi les angles de vue, et quelle innovation de créer du théâtre dans le théâtre... que l'on peut aussi suivre sur écran ! Cyrano s'amuse aussi avec cette caméra et nous interpelle des coulisses en nous regardant droit dans les yeux. Le public rit... il est déjà acquit à la cause de ce truculent individu dont la force comique égale son intarissable verve !

Les scènes glissent des unes aux autres sans que l'on ne puisse jamais rien reprocher aux partis pris de Podalydès dont la mise en scène dépasse celle du cinéma. Pourtant, au théâtre il semble que les moyens, les décors soient plus limités, et bien non ! La scène chez Ragueneau en témoigne. Elle est avec la scène sur le front, celle où le décor suffit déjà à vous propulser hors du temps et de l'espace ; il ne manque que l'odeur des fumets qui s'échappent des marmittes, tandis que du ciel descendent ustensiles et ingrédients que le divin patissier transformera en succulents péchés ! C'est dans ce décor doucement réaliste que Roxanne fait son apparition. Elle comme Christian (celui qu'elle aime) appartiennent aux héros romantiques, beaux et trop passionnés. Cyrano aurait aimé être de ces rêveurs, il en connaît la passion mais la sanction que lui inflige son physique le prive d'une rencontre. De fait il doit se contenter d'être poète, certes romantique. En la matière il excelle, c'est la force que tout un chacun lui connaît. Roxanne en fait les frais dans la scène où, sous son balcon, Cyrano lui déclare sa flamme sous couvert d'une nuit opaque propice à lui faire vivre son destin avorté. Rien n'est trop pour deux romantiques et Podalydès choisi alors de tout envoyer balader du décor pour restituer la farce du moment (Cyrano se fait passer pour Christian) mais aussi l'acmé onirique de la pièce : la fenêtre sur laquelle Roxanne est acoudée pour écouter son prétendu belâtre glisse sur les côtés de la scène et la voilà dans les airs, telle une fée en robe de mousseline blanche, transportée de la Terre aux Cieux, transcendée par la grâce des paroles de Cyrano... mais le pauvre Gascon n'en est pas à sa dernière tirade ! Il va encore falloir en raconter des histoires, notamment meubler 15 minutes en compagnie de De Guiche, le prétendant dont Roxanne ne veut pas. Pari ici encore gagné : alors que cette scène promet l'ennui, ici Vuillermoz excelle une nouvelle fois et pousse le comique à fond... car c'est aussi la dernière fois. A ce moment de la pièce, fini le romantisme, fini le comique. Rostand s'illustre en auteur tragique, et la fin de Cyrano semble iminente dès lors que le mariage entre Roxanne et Christian est sonné. Après l'entracte, nous voilà à la guerre, le ton est donné. Néanmoins si le ton de la pièce change, le décor reste magnifique puisque la poésie survit à l'épreuve de la bataille comme le suggèrent ces gros cotillons de papier rouge qui jaillissent des corps touchés par l'ennemi. Nous voilà enfin au couvent dans lequel Roxanne s'est retirée après que Christian se soit suicidé en livrant son corps inutile -désormais qu'il n'a pas l'âme poète tant aimée- à l'ennemi. Cyrano lui, comprend que ses lettres ont été l'apprentissage dont Roxanne avait besoin pour l'aimer. Pas de décor plus paisible que ce jardin pour apprendre la mort de Cyrano, impie invétéré qui se verra néanmoins ouvrir les portes du paradis, car au royaume de Dieu ce n'est pas la beauté qui constitue un passe, mais le coeur. Puisque Cyrano a souffert sa peine ici bas, qu'il monte au ciel par l'intercession de ses vers !
La tradition romantique a permis aux laids de devenir des héros : Quasimodo a une touchante laideur, mais Cyrano lui, cèlèbre en plus la spiritualité et l'esprit injustement ignorées. Cela en fait un personnage d'autant plus attachant qu'il est malchanceux et malheureux en Amour. Ce drame le hisse au sommet d'une galerie de héros... peut-être à la première place...
Merci pour cette inoubliable pièce et chapeau bas.

01 février 2007

Cani di bancata (chiens de rue)

Connaissez-vous le théâtre sicilien ? Pas plus que moi peut-être avant d’aller voir la dernière pièce de théâtre d’Emma Dante.
Le titre de celle-ci n’a déjà rien de convenu… Molière, cèlèbre provocateur n’était pas allez jusque là et pour cause ! il ignorait tout de la mafia italienne… sujet de cette pièce courte mais déconcertante. Je n’avais jamais vu un théâtre aussi brut et dérangeant : certains l’ont été au point de quitter la salle, d’autres ont applaudi à contre cœur en déclarant haut et fort la nullité du spectacle, forme d'expression qui, je trouve, résume surtout l'incompréhension du public. Il faut préciser tout de même que le baisser de rideau se fait sur une dizaine de personnages nus, l’un pendu à une potence les pieds ballants, les autres entrain de se masturber (de dos, pudeur oblige !) le corps peinturluré d'énormes lettres noires !
Tant de provocation pour dire à quel point la Sicile et par extension l’Italie est gangrenée par la pieuvre, infiltrée dans les moindres recoins de la société. On comprend que ce constat soit amer pour les Siciliens et pour Emma Dante qui en fait partie. Aussi elle n’a aucun scrupule à montrer avec cynisme l’absurdité et l’incohérence de l’Italie, chrétienne jusqu’au tréfonds et corrompue jusqu’au sang. Pas de scrupules à mettre une femme, la « mama » à la tête de cette tribu de chiens, qui l’appellent la « Santissima » alors qu’elle œuvre pour les pires crimes. L'évocation du Seigneur en ce décor incongru semble bien dérisoire !
La pièce bouillonne, ça mange, ça se bat, ça hurle, ça s’insulte et se crache à la figure ! Les voilà ceux qui sont aux commandes du pays : grossiers et incultes soit ! mais en plus agissant au nom de Dieu ! l’absurde atteint son sommet et le message est lancé. Le cynisme de ces fauves répond à celui d’Emma Dante qui propose une fin des plus déroutante ; pourtant elle ne devrait en rien faire sortir les gens de la salle car le plus odieux n’est pas, au fond, de voir la mafia se masturber en regardant la carte de l’Italie, mais la mafia elle-même. Message choc, pour une metteuse en scène que l’on sent ulcérée par un phénomène réel qui demeure invisible.

Le théâtre contemporain n'a visiblement pas fini de nous déranger donc de nous faire réfléchir... et tant pis pour tous ceux qui garderont les yeux fermés et sortiront encore des salles de théâtre sans jamais essayer de donner du sens à ce qu'ils voient... qu'ils retournent à leur télé et à leurs programmes formatés, pré-digérés et qu'ils ne choquent jamais plus leurs consciences non pensantes !

11 janvier 2007

Sex appeal, Beretta et humour anglais

Des milliers de bondophiles savent peut-être pourquoi ils vouent un curieux culte à ce héros mythe et populaire à la fois ?

Alors que « Casino Royale » vient tout juste de quitter la tête du classement des films de ces temps derniers, voilà que je me plonge dans une solide (mouais… ça sent le fumeux à plein nez oui) réflexion sur ce héros sans âge et de fait indémodable qu’est James Bond. Avant toute chose, merci bien sûr à Ian Flemming qui un jour a daigné quitter ses histoires de bourins pour enfin contenter femmes et hommes avec un agent secret des plus haut de gamme ! En fait, Flemming n’ignorait sans doute pas qu’avec ce James - au nom plutôt lourdingue qui annonce un peu trop la couleur et l’action- il tenait un cocktail que le monde entier allait plébisciter : élégant et bourré de sex appeal, tireur d’élite mais cérébral… ce James n’a rien d’un voisin de palier ordinaire. Héros universel, auquel tout homme s’identifie, amant parfait pour tant de femmes qui frissonnent déjà d’émotions au retentissement tempétueux du célébrissime générique.
Au fond, ça a du panache un agent secret, surtout s’il a de l’humour… et anglais s’il vous plait ! James a beau en tuer des gars… on l’aime ! Étrange chose que de trouver qu’un tueur professionnel est sympathique : décidément ils nous manipuleront jusqu’au bout ces auteurs et autres metteurs en scène. Tiens, il y a un type pas bête du tout, qui disait il y a déjà un peu de temps, qu’assister à des scènes de violence spectaculaires, permettait à chacun de se purifier l’âme, en quelque sorte de libérer son agressivité inconsciente. Le bonhomme en question s’appelait Aristote. Il définit dans « Poétique » et de façon très convaincante, ce phénomène bien connu sous le nom de « catharsis ». À vrai dire, mon constat est bien simple et calqué (honte à moi jusqu’à la 7ème génération) sur ce sage grec ! Puisqu’en effet, chaque épisode mettant en scène Bond, répond à des règles simples de dramaturgie classique : un héros, des obstacles, de l’action, du pathos, un dénouement (si possible joyeux) : bref, LE schéma narratif type ! Comme quoi les histoires qui marchent le mieux sont aussi les plus vieilles, même si elles mettent en scène de la violence. Désormais nous saurons qu’il est nécessaire de purger nos passions… et qu’être téléphage est déjà tout un programme !

10 janvier 2007

Demandez le programme !


Bonnes résolutions pour 2007 : sortir, sortir et sortir...
Pour le 1er ballet de cette année, il ne fallait pas lésiner : ce sera donc le ballet de Stuttgart, que dirige par Angelin Preljocaj le temps que passent 4 saisons... de Vivaldi.
Au vu des photographies prises lors de précédentes représentations (ci-contre), le spectacle promet d'être magnifique et semble redonner ses lettres de noblesses à une oeuvre grandiose à mauvais titre dévoyée et abaissée au rang de musique d'ascenseur...

... à suivre

Une fois vu, je confirme 1000 fois tous les bons a priori que j'avais. Le ballet offre une mise en scène très moderne qui flirte par moment avec l'érotisme ; les costumes varient entre simplicité colorée et raffinement grotesque (l'homme "automne" est ouvert d'éponges naturelles) ; les décors cultivent une esthétique ludique mais chic (à l'été les vamps se pavanent en maillot-talons au bord d'une hypothétique piscine)...
Voilà un ballet qui passe bien vite, comme ces saisons qui célèbrent la vie et au sens plus large l'amour. On sort épaté devant les performances des ces danseurs contemporains, merveilleux athlètes et acrobates, bien plus réels que les danseurs classiques, un peu figés dans leurs tutus roses, ceux-ci nous proposent un grand moment de vie, sans que ne soit sacrifiée la grâce d'un ballet.

07 janvier 2007

Au lac du Mont Cenis l'autre mardi...*

Contrairement à toutes les attentes, très belle neige à Val Cenis...

* Titre clin d'oeil à J.L Murat qui lui est au "Lac de Côme l'autre mardi gras..." (chanson "foule romaine", album "le moujik et sa femme")

16 décembre 2006

On croise les doigts pour Coppélia

Depuis que je l'ai vu inscrit au programme 2006-2007 de l'Opéra Bastille, je meurs d'envie d'aller le voir le ballet Coppélia. Seulement...
il faut :
1- Digérer le prix du billet : c'est fait...
2- Convaincre Julien d'y aller : c'est fait...
3- Savoir si ce dernier est libre en soirée un de ces jours prochains : pas gagné !

Affaire à suivre...

ah ! Que dire de Coppélia ? Ballet classique que nous aurons toujours plaisir à revoir ! Jolie mise en scène pour des étoiles de plumes, mignonnes à souhait, jolis décors qui s'appuient sur des rideaux tout en transparence ou des effets lumineux des plus sophistiqués. Autant dire une chorégraphie qui conjugue tradition et modernité et fait le lien entre le XIXème siècle de Coppélius et notre époque présente. Un savant mélange qui évite de faire chuter le ballet dans le "cul-cul" tant redouté par ceux qui détestent les ballets classiques !

11 décembre 2006

Touchée... par Connie et l'homme des bois


Mille mercis à Matthieu qui m'a conseillé ce film, dont je ne me remets toujours pas...

Quel plaisir de voir un film aussi beau. Pour lui laisser toute ça beauté, je le laisse sans critique de peur de l'écorner, mais le recommande à tous ceux qui aiment les films vrais, sensibles et subtils.
Bravo à Pascale Ferran pour cette prodigieuse adaptation de "Lady Chatterley".

18 novembre 2006

Quelle langue fait-il chez vous ?


A voir ABSOLUMENT !

Un film triste et touchant sur le choc des civilisations... dans un monde pourtant largement en prise à la mondialisation. Un tournage sur 3 continents, au moins autant de langues... et pourtant des gens qui communiquent si peu entre eux. Des destins croisés donc, comme dans "21 grammes" pour dire comment chacune des civilisations (et surtout l'américaine) se replient sur elles-mêmes, dès lors qu'elles entre en contact avec d'autres. Un travail engagé sur le monde dans lequel nous vivons, tout en finesse et émotion.
LE film exceptionnel de la saison...

13 novembre 2006

Youpi un nouveau Resnais !

Vivement le 22 novembre, date de sortie du nouveau Resnais. Il s'agit d'une adaptation pour le cinéma d'une pièce d'Alan Ayckbourn, auteur déjà repris par Resnais avec "Smoking"/"No Smoking". Alain Resnais est un réalisateur des plus audacieux et novateur de notre cinéma français bien aimé. Dans "mon oncle d'Amérique", Resnais était le premier à mélanger fiction et analyse de la fiction, dans "I want go home" il est encore pionnier lorsqu'il introduit la BD à l'écran, dans "Smoking/No Smoking" il crée un film avec deux fins possibles, enfin avec "on connaît la chanson" c'est aussi Resnais qui, encore en précurseur introduit la chanson dans le film... procédé largement copié depuis. J'espère bien me régaler devant "Coeurs"... dans lequel Resnais réembauche ses acteurs fétiches : Arditi et Azéma (superbe duo), mais aussi Wilson et Dussolier... Pourvu que ce soit chouette !

03 novembre 2006

" Si par hasART... "

Une gravure de plus à ma modeste collection... Son titre est "legend", l'artiste est une lituanienne bientôt sexagénère nommée Nijole Saltenyte.
Le thème est assez symboliste, voire même carrément fantastique ; cela me fait penser aux contes de Maupassant... aux eaux troubles au sein desquelles se cachent toutes sortent de créatures effrayantes et moribondes ! Ce qui est formidable, c'est l'imaginaire que peut susciter toute création picturale : on se plonge dedans... et on part ailleurs... par jeu de correspondances.

02 novembre 2006

Chez Peterhof

Amateurs de poupées gigognes et autres oeufs peints à la mode russe, voici une boutique pour vous ! Après être passée un milliard de fois devant la vitrine de la boutique du Marais... voilà qu'en cet automne 2006, je décide enfin de franchir le pas de la porte.
Ceux qui connaissent l'ambiance "galerie parisienne" comprendront cette rétiscence à rentrer dans une galerie. C'est vrai qu'il faut aimer se faire juger d'un coup d'oeil (souvent méprisant) par le galeriste juché derrière son comptoir, en bon maître des lieux et qui a l'air de penser " c'est pas ceux là qui vont me prendre une oeuvre"...
Cette fois donc, je passe le seuil, franchement décidée à assumer ma passion pour les matriochkas... au delà du fait que je n'ai pas les moyens de m'en offrir une ! Et comme souvent la grande fille tombe des nues : mais si ! elle peut s'en acheter une ! Difficile de choisir... elles sont tellement craquantes, ces poupées russes, avec leurs petites joues rosies par le froid et leurs bouches en coeur ! Celles-ci ont du me faire un clin d'oeil... puisque je les ai adoptées !

27 octobre 2006

Décevant

Une lecture du journal de Jules Renard par Fanny Ardant et Jean-Louis Trintignant ça promet de payer !
À vrai dire, je ne connais pas grand chose de Jules Renard... je dois avouer que "Poil de carotte" constitue à peu près ma seule lecture du dit auteur... Et bien raison de plus pour le découvrir incarné par deux "monstres" du cinéma français. Les voilà qui arrivent sur scène, accompagnés d'un troisième lardon (inconnu aux bataillons) et qui prennent place à leurs pupitres respectifs. Mince ! ça sent le "figé" à plein nez... on risque de s'ennuyer ferme ! Peu ou prou, on s'installe dans la lecture qui, ( notre intuition première a été bonne) promet d'être longue et... longue ! Les maximes et autres bons mots de Jules Renard sont de qualité inégale : parfois son cynisme fait sourire, parfois c'est tout simpalment pas drôle du tout. Heureusement la scène dure une heure tout juste (ouf ! on commençait discrètement à chercher une montre). Trintignant sur le retour qui bafouille et bute sur ses notes, et Fanny Ardant à lunettes qui lit son texte, ça va un temps !
Bien décevant donc, de voir nos deux célèbres acteurs lire leurs papiers, sans nous faire une vraie démonstration de leur talent. La tête d'affiche laissait espérer mieux... en tout cas une plus grande implication personnelle des acteurs. Il nous reste au final le souvenir d'un spectacle insipide que n'importe quelle voix aurait pu satisfaire.

22 octobre 2006

Le point sur les lieux hautement touristiques

Dès l'introduction, nous voilà enbarqués à l'arrière de la voiture... ce tour du monde promet d'être riche en émotions ! D'étapes en étapes on se laisse aper par le style décontracté et ironique de Sylvie Brunel, qui nous balade avec sa petite famille de la Nouvelle Zélande au Brésil... avec bien des escales. Les premiers chapitres sont particulièrement réussis... on aime moins la fin qui prend des accents revenchards (le Français en a marre de passer pour un paria aux yeux du monde, le Français en a marre des cons de Ricains...). Le ton se dégrade... on passe vite au constat d'une géographe blasée... qui se redit un peu de page en page.
Toutefois l'impression générale est favorable. Notamment parce que la géographe a beaucoup de recul et sait amener beaucoup de comique dans sa narration... et puis on ne peut pas nier que ces chroniques sont une agréable découverte des lieux hautement touristiques de la planète, tous soigneusement "fabriqués" et conformes aux attentes de ceux qui viennent les découvrir. Le constat est sévère mais aussi très lucide : dans nos sociétés le tourisme devient un produit de consommation comme un autre, et justifie de fait une réelle mise en scène des lieux... puisqu'il faut que le "Mimile en caquette" en ait pour son pesant d'or !

21 octobre 2006

Pour ou contre la coupe Jean Louis David ?

Voilà un an que j'essaie de faire comprendre à mes divers coiffeurs (entre Toulon et Paris !) que je voulais CETTE coupe... Pourtant j'avais une photo de taille raisonnable... pas un timbre poste sur lequel le coiffeur doit en fait deviner la coupe de vos rêves (dans ce cas, il faut d'ailleurs dire que la séance coiffeur-tant-attendue tourne au fiasco total) !
Pourtant les 3 coiffeuses auxquelles j'ai eu le plaisir de laisser ma tête, n'ont jamais osé tailler un bout de frange dans mon épaisse tignasse! Bon Dieu de bon Dieu, c'est pas sorcier une frange !
Me voilà donc de retour chez mon Jean Louis David parisien... Opiniâtre quoiqu'un tant soit peu blasée, je tends une fois de plus à Stéphanie mon bout de magazine, désormais tout mou et chifonné de pliures... et là, miracle, elle s'exécute... et exécute la dite coupe... Halléluia !Comme quoi mieux vaut tard que jamais... après 12 mois d'attente, il faut cependant que je réalise alors avoir lorgné les affiches qui couvrent les murs du salon, que ma coupe est carrément old fashion... sortie définitivement du catalogue automne-hiver 2006-2007, l'angoisse ! J'essaie de me consoler en repensant au "diable d'habille en Prada"... bon sang, elle est pourtant coiffée comme ça la nana !

10 octobre 2006

Mondialisation des photos


Un album photo mondial ? Chouette ! De quoi partager de bons souvenirs avec des amis inconnus et virtuels du monde entier... il y a un instant je revisitais un bout de Croatie... un site pour tous ceux qui adorent cliquer dans tous les sens !
Ruez-vous donc sur flickr.com !

09 octobre 2006

La grande fille et de tout petits arbres


Visite au parc floral, maintes fois loué par la famille Brial... au final, on est un peu déçus... on s'attendait à être subjugué par les beautés de la nature... mais octobre n'est sans doute pas la meilleure saison pour apprécier les lieux.
Le pavillon des bonzaïs obtient mes meilleurs compliments... un vrai travail d'artiste ! De superbes pièces notamment de petits arbres qui datent de la fin du XVIIIème siècle... totalement déconcertant ! De quoi devenir fous de bonzaÏ...

11 septembre 2006

David Hockney et moi

Il est de la plus haute importance d'avoir des modèles dans la vie. Cela nous rassure de toute évidence, de suivre une "bonne voie". Il en va de l'Art comme de la vie... et parfois il est plaisant d'avoir le sentiment que nous ne sommes pas totalement déniés de goût ou d'idées.
Toujours plaisant de constater que ce que l'on a toujours trouvé beau, est le dernier must have de cet hiver, que votre voisin entreprend de redécorer son chez soi comme le votre...
Bref, bien agréable donc de penser qu'on a le monopole du bon goût. Rajoutez à ça une touche de vanité... et vous êtes sur mon blog... où présentement, j'essaie (d'une façon très confuse) de vous dire, que je trouve que ma photographie ressemble à du David Hockney ! Bon, et puis si c'est pas vrai, et bien ça m'aura quand même fait plaisir une seconde de penser que j'ai une âme d'artiste !

Photo 1 : E. Reineri : 17 boulevard R, photographie sans retouche numérique
Peinture 2 : D. Hockney: A bigger splash

09 septembre 2006

L'arroseur arrosé

Pour m'avoir un peu, beaucoup fréquenté, vous savez qu'une de mes occupations favorites est d'observer les gens, en tout lieu et à toute occasion afin de leur trouver un sosie ou un sobriquet à leur image...
Au départ j'ai surnommé les copains de lycée, les profs, puis la sphère s'est progressivement élargie à n'importe qui, souvent à des inconnus à peine croisés.
Ma fâcheuse tendance est devenue, je crois, une vraie manie... vous le savez, puisque vous partagez ce jeu avec moi.
Mais la moquerie n'est qu'un enfantillage, une forme d'humour inhérente à l'Homme ! Aussi, il serait naïf de penser que l'arroseur, n'est jamais l'arrosé...
Ainsi donc et sans complexe je m'en retourne à ces facécies tandis que d'autres, hypocrites diront que ceci est un odieux forfait !

Enfantillage

Paul-Émile à Carqueiranne par Julien, le 31 juillet 2006

Écouter

Ah ! la p'tite Charlotte, comme disait son père ! La voilà libérée de lui (en fait pas tant que ça musicalement parlant), du moins libérée du registre incesteux-provocateur ! Battage médiatique, autour d'un disque qui était sans doute celui qu'on attendait le plus à cette rentrée...
Charlotte par ci, Charlotte par là... Qu'est-ce qu'ils nous fatiguent ces journalistes ! et tous ces gens qui m'ont déjà accusé d'être "bobo" parce j'ai acheté le CD de la miss Gainsbourg !
Oubliez les "on dit" et les "il paraît"... et écoutez. C'est beau.
Biensûr y a du Gainsbourg, biensûr y a du Birkin... mais enfin ! N'est-ce pas juste normal ?

08 septembre 2006

Queen of the world !

Après 7 jours de siège interrompu dans le bureau de l'adjoint du lycée... Halleluia ! j'ai enfin ma semaine de 4 jours, mon samedi et mon lundi. YESSSSSSSSS ! Inespéré ! Que j'aime ce lycée et ce métier qui me permet d'avoir une double vie... quelques heures à tenir boutique et puis, à moi Paris ! les sorties et les folizzz ! Hi hi hi !
Courage Arnaud, toi aussi tu vas y arriver !

26 août 2006

Polaroid

Que c'est loin la Croatie...


À l'heure de la rentrée, me reviennent des images d'un pays débordant de charme : la Croatie, "ma" Croatie, celle que je me suis fabriquée, celle de mes émotions.
En Croatie, j'ai trouvé des villes extraordinaires, gorgées de foule dès que le soleil tombe : Sibenik, Split l'Antique ou Dubronik la riche. J'ai trouvé une terre lumineuse et sauvage quoique les civilisations aient pourtant laissé leurs marques dans l'espace. Une eau, belle, transparente en tout lieu, d'un bleu fou qui donne aux paysages toute leur beauté, leur spécificité. Une mer qui ouvre le champ vers un lointain, mais qui ne fait pas peur ; les îles sont là, multiples... partout, toujours bordant l'horizon.
Pour comprendre comment se façonne le destin d'un pays, il faut le regarder. Là, dans ce contexte géographique maritime, suffit de fermer les yeux pour revoir se dérouler l'Histoire... et comprendre qu'ici la terre a déterminé les évènements : dès le début de notre ère, la Dalmatie allait fatalement devenir un espace "colonisé", urbanisé, commercial et par là même lieu d'échanges, de richesse.
Et puis on se retourne, laissant la mer derrière soit : l'arrière pays. Villages sinistrés, maisons criblées de balles, façades marquées d'injures... Cette Histoire là ne se déduit pas de l'observation des paysages, cette Histoire là n'a rien de réfléchi... mais c'est aussi la Croatie.
Terre de contrastes donc, mais aussi espace de transition entre deux ambiances, l'une méditerranéenne, l'autre slave, la Croatie retrouve aujourd'hui toute son identité... longtemps gommée... Mais la Yougoslavie c'est déjà de l'Histoire ancienne !

25 août 2006

Der Blaue Reiter / Le Cavalier Bleu

Cet été j'ai fait ma cure de St Tropez ! Malgré les embouteillages et les promesses que l'on se fait de ne jamais plus y revenir l'été... et ben on y retourne quand même ! Mystérieuse attraction que celle de ce pôle djetsètien (voilà que j'écris comme Queneau)... En réalité ces allées et venues m'ont permis de constater que se tenait au musée de l'Annonciade, une expo temporaire sur "Le Cavalier Bleu"... mouvement pictural allemand du début du XXème, crée par Wassili Kandinski et Franz Marc, lui-même à l'origine de l'Expressionnisme.
"Il faut que je revienne voir ça avec Juju".
Expo modeste, peu d'oeuvres, mais suffisament pour susciter notre curiosité à tous les deux. Les dessins et gravures de Kandinski (celle jointe est exposée ; il s'agit de la couverture de l'"Almanach du Cavalier Bleu", manifeste du groupe) allient abstraction et réalisme... les couleurs sont brutes, très contrastées... avant goût d'un Expressionnisme qui ne va pas tarder à venir.
C'est surtout Franz Marc a attiré ma curiosité. On connait surtout "sa" peinture du petit cheval bleu (quel est son titre ?), pour l'avoir vu dans des manuels de littérature (non ? moi si !), mais l'expo présentait surtout de très belles gravures. Bref, me voilà donc sur le net, à la recherche d'infos sur Franz Marc. Et là, colère ! Rien ! absolument rien ou presque en français, même pas un bouquin en vente sur Amazon, boutique tant aimée ! À l'heure de l'Union Européenne n'est-il pas énervant de constater que la culture artistique française est franchement franco centrée ? Alors sur Cézanne, Gauguin et autres artistes bien français, ça, pas de problème, rayons farcis ! Grâce à l'expo "Vienne 1900" les librairies connaissent enfin Schiele et Klimt (pauvres Kokoschka et Moser... vous êtes passés à la trappe !), côté peinture anglaise, je n'en parle pas et vous savez à présent qu'il n'y a rien à faire côté allemand non plus ! Ras le bol du chauvinisme ! En réfléchissant... Picasso est le seul que nous ayons autorisé à passer la frontière... pour un peu on croirait qu'il est français !

Selon Matthieu


Carqueiranne, le 24 août 2006.

24 août 2006

J -5

Et voilà Murat qui revient à la charge ! Sans doute la personnalité musicale la plus productrice de France, avec quasiment 1 album par an ! N'empêche qu'on attend toujours avec impatience les chouettes albums de ce super hurluberlu !

Vous aurez remarqué que cette fois-ci Jean-Louiiiiiiiis a eu le bon goût de choisir une illustration totalement assortie à mon blog... Les grands Esprits se rencontrent !

23 août 2006

Chacun cherche son sosie


Après avoir passé un bout de soirée* à rigoler devant des sites de sosies "à louer" (moins d'ailleurs parce que ce type d'animation est kitchissime que parce dans une très grande proportion, les dits sosies ne ressemblent pas du tout à leurs idoles), j'en déduis que chacun s'auto proclame un peu sosie de n'importe qui. Sur ce, pas question de se laisser abattre, moi aussi je suis cap' de m'inventer un sosie ! Encouragée par Zohra qui assure que ma photo fait "très Dalida", je pose une candidature via ce blog ! Comme il n'est jamais aussi drôle que de se moquer de soi même... voici Mesdames et Messieurs, sous vos applaudissements : Dali-emma !

* avec un acolyte de choix, puisqu'au moins aussi critique que moi, j'ai nommé : ma soeur.

Le monde selon Gondry


Pour tous les rêveurs, les ados éternels (moi entre autres), voici votre film... celui qui en prime permet de prolonger le bienfait des vacances ! Pas un chef d'oeuvre, mais un film tout en douceur pour parler de l'Amour et des Rêves. Un marivaudage à la Michel Gondry, qui met en avant les charmants enfantillages de Stéphane (le beau Gael Garcia Bernal, révélé par Almodovar) et Stéphanie (Charlotte Gainsbourg, de plus en plus touchante). Entre rêve et réalité, entre espagnol, anglais et français, un joli film sur la confusion des sentiments et la difficulté de grandir ; j'ai nommé : "la science des rêves".
NB : à ces deux brillants acteurs... j'oubliais de rajouter le meilleur : Alain Chabat, queutard ringue et frustré, reconverti en mentor de fortune auprès du héros principal... tout un programme !

Royal Tenenbaum


Film vu, vu et revu ! Pourtant à vous, ça ne vous dit rien ? Évidemment ! Wes Anderson est un réalisateur américain atypique... donc peu (pas) connu. Pourtant, "La famille Tenenbaum", comme "la vie aquatique" (dernier film sorti en France) mérite plus d'une attention !
La Famille Tenenbaum est composée de trois enfants prodiges, véritables génies en herbe. Rien d'étonnant puisque leur mère semble déjà avoir une nature et un sens extraordinaire. Une tâche au tableau : le Père, brillantissime Gene Hackman en patriarche au prénom qui pourtant annonçait le meilleur : Royal. Mais "crack" ! Tout se déglingue, Royal divorce d'Etheline qu'il laisse seule avec ses enfants. La roue tourne, ou plutôt s'arrête. Margot et Ritchie sombrent dans la dépression, Chas, dans l'angoisse. C'est alors que le cynique et grossier Royal réapparaît comme si de rien n'était, invoquant une mort iminente et donc le besoin de s'installer en la demeure familiale des Tenenbaum. Commence alors une vaste remise en question de l'ensemble des membres de la famille. Ce retour inopiné semble à nouveau tout bousculer. Le père indigne retrouve une place, parmi ces individus excentriques et grégaires, qui ne semblent pouvoir fonctionner sans ce chef d'orchestre à coucher dehors !

22 août 2006

"Ramatuelle" par Julien

Sur la route...


D'Hyères à Saint Tropez (la digue, la digue... euh... je m'égare !), on en croise de drôles de voitures !

La Fiat 500 customisée... ça en jette hein ?


















12 août 2006

Massis (le Mont Ararat)


Ah ! Guédiguian ! Pour nous Méditerranéens, impossible ou presque de râter un film de notre chouchou Marseillais. À titre personnel, j’ai vu l’ensemble de ses films, si, si, sans jamais renier le travail de ce cinéaste honnête et intelligent. J’ai aimé (euphémisme) ses films, moins aimé, mais je n’ai jamais pu constater que Guédigu’ ait un jour pris la caméra pour faire n’importe quoi. Il faut bien le dire, son mérite est de toujours mener un combat en racontant des histoires (ça à l’air un peu bête mais en réalité, peu de films racontent vraiment des histoires qui ont une unité)… bref, parfois il le fait brillamment, parfois la mayonnaise prend moins… mais ça on lui pardonne !
Avec ce « voyage en Arménie »… je craignais un peu (beaucoup) que « ça » tourne au mélo (il y a des histoires auxquelles on tient trop pour les raconter avec élégance…). Erreur ! Ici, Guédiguian nous offre un film tout en dentelle, un tableau touchant mais nu et cru d’une Arménie qui n’est pas celle, sublime et idéalisée que l’on aurait pu loger dans des souvenirs familialement transmis. C’est bien sûr là que ça commence à devenir intéressant : ouf ! on aura pas LA carte postale, LE film consensuel et cul-cul… qu’un cinéaste inutile aurait pu nous donner (vous connaissez « les choristes » ?).
Anna, médecin part retrouver son père en Arménie pour lui annoncer (ce qu’il sait déjà) qu’il est gravement malade. Le départ se fait à contrecoeur. La rencontre avec l’Arménie promet d’être un choc… elle l’est. Loin des paradisiaques et nostalgiques paysages du Mont Ararat, Yerevan se dessine comme une ville en explosion, qui entend bien rattraper un retard accumulé à l’« époque » communiste en copiant le modèle américain ! Confrontation douloureuse, dangereuse avec une Arménie qui semble toute étrangère à Anna, moins parce qu’elle n’y est jamais venue que parce qu’Anna ne veut pas appartenir à ce pays là.
Intruse dans Yerevan, Anna masque son malaise en se « déguisant » à la mode Arménienne, qui au fond à bien des accents américains : brushing de diva, ongles « french-manucurés », mais rien n’y fait ! Anna n’est pas de là, et même identique à eux (les Arméniens), elle ne peut pas être de ceux là, elle ne veux pas avoir la nationalité de ce père qu’elle déteste… mais qu’au fond bien sûr elle adore.
De rejets en rencontres, Anna ne peut cependant nier longtemps son arménité. Yervanth, un marseillais exilé (donc un double presque frère), va la démasquer et la faire accéder à sa propre vérité… Tombe le masque, tombent les barrières, les talons aiguilles de « bourgeoise-occidentale » restent eux, mais ils ne sont plus que le symbole d'un chemin qui mène Anna à son père, le lien entre deux cultures. Avec ou sans Anna comprend qu'au delà des apparences elle est une fille de cette terre, qu'elle leur ressemble à ces Arméniens qui ont les mêmes sourcils qu'elle (je cite).
Un beau film sensible, qui raconte la difficulté d’avoir deux amours (thèmes récurent chez Guédig’) la France et l’Arménie ; un beau film aussi sur un tout petit pays mis à mal par son histoire, qui semble dépossédé de toute identité et qui peine à refermer de profondes cicatrices. Loin de faire de l’Arménie un pays martyre et malgré ses origines, Guédiguian constate bien plus qu'il ne juge, même si l'amertume point à l'évocation du Mont Ararat, symbole national, qui du haut de ses 5000 mètres, veille désormais sur la Turquie.

10 août 2006

"Sve su mornavice..."


Voici un portrait réalisé par Ana Kolega. Il s'agit une peintre Croate, qui expose et s'est fait sa petite notoriété à Zadar.
Cette rousse mélancolique m'a interpellée... vous la verrez désormais sur mes murs !

"... mon cul !"

Pourquoi pense-t-on que "Zazie... " est un p'tit livre pour les marmots ? L'illustration de couverture conforte d'ailleurs cette idée !
En réalité, le roman s'adresse à un public plus vaste... compte tenu du second degré et de l'humour de la narration. Ce roman, rappelle Prévert, son réalisme sec, incisif et léger à la fois, cependant Raymond Queneau se fait "trafiquant de langue" ; il invente, déforme les mots et couche sur le papier un discours oral qui se moque bien de l'orthographe. Ainsi Zazie quoique provinciale connaît "Singermindépré", déteste les "papouilles zozées", condamne toujours le discours des grandes personnes (ouf ! "Ltipstu")... Amusante ballade dans la capitale, aux côtés d'une Zazie que l'on a peu de mal à imaginer, tant cette fillette semble vraie et attachante avec ses "mon cul" qui ponctuent son discours à tout bout de champ !

"Pirate !"


Comme promis, le CAPITAINE Jack Sparrow est revenu ! Irrésistible Johnny Depp (y avait un moment que j'avais plus pensé ça... depuis une montée d'hormones liée à l'adolescence), il faut bien le dire !
Dans les films de Tim Burton Johnny Depp a souvent laissé libre court à l'interprétation des personnages... ici (et malgré les contraintes d'un blockbuster) on sent un acteur heureux dans ce costume de pirate. Farfelu, drôle et décalé ce Capitaine a tout pour plaire ! Réussira-t-il à charmer définitivement Elisabeth Swan ? Soyons honnêtes on l'attend tous cette fin ! Julien et moi prenons déjà les paris... le troisième épisode est pour l'été prochain non ?

09 août 2006

Un mois et demi...


6 semaines de vacances... les bienfaits sont douteux... dire que j'étais au top...

A tribute to...


À Paris, il a toujours une salle de cinéma qui diffuse LE film que vous rêviez de revoir sur grand écran. Après avoir revu « Working girl » et « Blow up », ce dimanche, retour au pays gitan d’Émir Kusturica. Depuis plus de dix ans que j’attendais que « le temps des gitans » repasse à la télé ! Mais la télé oublie les cinéphiles… Ouf ! le Majestic Bastille ne nous oublie pas lui !
Dix ans… on a le temps de cristalliser ! Revoir un film que l’on a adoré, est toujours un peu angoissant… c’est un rendez-vous avec sa mémoire qui est parfois cruel puisqu’il faut accepter un possible sentiment de déception à l’issue du film. Lorsqu’on adore un film (ou un livre, c’est la même chose d’ailleurs) on appréhende parfois à l’idée de le revoir, de peur de ne pas retrouver nos émotions originelles. Il est, a priori, délicat de toucher aux « monstres sacrés » de nos souvenirs. En réalité, ceci est moins une règle d’une impression : les chefs d’œuvre se relisent, se revoient évidemment… N’empêche qu’il y a toujours cette petite angoisse liée à l’envie de refaire le même chemin. Et alors ?
Si le film a une portée beaucoup moins esthétique que dans mes souvenirs, le scénario quant à lui n’a pas pris une ride. Une histoire vieille comme le monde mais qui fonctionne toujours… un autre Oliver Twist, qui prendrait place dans les Balkans. La Bosnie-Herzégovine… un bout de terre bel et bien réel, sur lequel vit dans le dénuement le plus total, une communauté de gitans. Nos yeux d’Occidentaux interrogent : où s’arrête le réel ? dans ce bidonville slave, gris et boueux, reste heureusement un peu de folie, un peu de vie. Elle gagne les hommes, clowns mélancoliques aux accents chaplinesque. Kusturica s’amuse à mettre en scène d’insolites personnages notamment une grand-mère animiste, un oncle concupiscent et aliéné, enfin, Perhan, un adolescent orphelin et dresseur de dindon. Tous (encore mille autres !), vivent comme hors du temps et de l’espace, reclus et immobiles. Seule leur « folie » apporte la vie et il semble alors que la communauté échappe à son propre sinistre. Folie des cris, unique moyen de communication, folie des chants qui relaient la parole quand celle-ci ne conduit qu’à un dialogue de sourds. C’est qu’on ne s’écoute pas chez les gitans, pas plus que l’on se montre d’ailleurs. Par pudeur, on ne dit pas ses sentiments, mais on peut les lire, en revanche, sur les corps tatoués du prénom de l’autre. Ainsi le corps et l’esprit sont réunis par cette inscription, véritable serment d’amour. Perhan (le personnage central), ne déroge pas à la règle. Lui, il aime Azra, fille d’une gitane hystérique et vénale, peu encline à laisser la main de son enfant à un orphelin pauvre et bâtard. N’empêche que Perhan a une âme de gitan, qu’il tient de sa grand-mère. Elle, est thaumaturge, lui, un drôle de magicien. Alors gare à ne pas perdre cette âme. Malgré les recommandations d’une grand-mère qui connaît bien les hommes, leurs mensonges et leur lâcheté, Perhan se laisse voler ce qu’il a de plus cher : son innocence et cède au chant envoûtant de la ville, gigantesque miroir aux alouettes. Cependant, la ville enfante aussi des "rois", tel Ahmed, un gitan exilé revenu au pays couvert d’or… Loin de la folklorique terre mère (au propre comme au figuré), notre adolescent entre dans la réalité aux côtés de cette arsouille sans vergogne. Aïe aïe aïe ! Mieux valait peut-être l’honnête et tranquille folie du pays plutôt que l’ignominie d’un monde où brillent les dollars nés d’un sordide trafic d’humain. Tragique voyage que Perhan fera donc au prix de sa vie… il aura néanmoins appris que l’âme gitane s’envole vite… mais que dépourvue de celle-ci, le corps ne reste qu’une armure de chair fragile pour affronter la vie… Un tatouage sur un corps n’a plus guère de valeur quand derrière le masque de l’amour, le cœur est vidé.
Une ballade dans ce monde fou (ici où là)… dans lequel nous sommes enfermés, à l’image de cette cathédrale miniature sur laquelle la grand-mère « pelote » un fil de laine rouge… Linceul sur le monde spirituel, achevé par un monde bassement matérialiste.

03 août 2006

Un an déjà !


Un blog tenu d'une main de fer, avec des messages d'une égale et infinie qualité... et tout ça depuis un an ! Autant dire que ça se fête, entre nous biensûr...

12 juillet 2006

LA tente Maréchal !



ci contre celle du film








VOYAGE EN CROATIE :

- Et on dort où ?
- Dans une tente Maréchal
- Une tente Maréchal ? ...

Association directe d'images... LA tente Maréchal, LA tente beauf s'il en ait... LA Roll Royce du campeur en camping, le confort des vacances à mi chemin entre Robinson Crusoe et la maison (avec Télé siou plait). Enfin et surtout, LA tente du récent film qui humilie tous les campeurs français.
Grosses gouttes sur le front : "est-ce possible ?" ; "encore merci à la Camif et son catalogue plébiscité par les profs" et puis ouf ! Maréchal fabrique aussi d'autres modèles...
Arrive alors le séance de "l'échauffement" : tous dans le jardin, on chronomètre le temps de montage... puis de démontage.
"Top ! C'est parti !". Et on déballe et on pique, dépique, démonte pour remonter... rien ne va ! La Camif indiquait : "montage facile"... ça commence à pester, ça transpire, ça s'insulte... enfin 45 minutes plus tard la tente est plus ou moins formée... Fiasco sur fond de mélodie découragement...
Allez ! On leur renvoie leur Maréchal ! Avec un nom pareil... on ne pouvait pas espérer de grandes choses... on a jamais aimé les Maréchal ! Vraiment bien une tente de beauf... même si elle n'en a pas l'allure, une tente pour campeurs sédentaires, à monter le 1er juillet et dépiqueter le 31 août ! Nous on veut du ROOTS !

11 juillet 2006

Je viens du sud


Vous les aficionados de LGF (alias la grande fille)... pas de panique ! Elle revient comme en 40 au mois d'Août, avec plein d'images de Croatie dans la tête ! Mais d'ici là, elle recharge ses batteries... en Méditerranée évidemment !
Promis, je n'oublierais pas toutes les idées auxquelles je pense pour mon blog (pour les impatients, 4 notes se mettent en place, la première portera sur "le temps des gitans" d'Émir Kusturica, la seconde sur le dernier Guédiguian ; au programme aussi un mot sur Odilon Redon et son contemporain Georges Rodenbach ; j'annonce d'autre part qu'il faudra fêter les un an du blog de LGF !). Bref, encore tant de choses à écrire ! Je sais, il faut que je passe au roman... en attendant la ponte finale, je pars faire mon Flaubert, et noterais tout de ce voyage en Orient, comme pour emmagasiner la matrice indispensable à l'éclosion du chef d'oeuvre !