30 mars 2010

Ticket gagnant


Je savais que mon jour viendrait...
Quelle joie de revoir Biobio !

17 mars 2010

Le chat du café des Artistes

Au 19ème siècle, avant que n’existent les sténopés, daguerréotype et autres instruments à camera obscura, les peintres s’acharnaient à reproduire le réel en restituant sur la toile les visages, les paysages ou les natures mortes. Le détail réel, le souci de vérité ont même fait même les beaux jours du réalisme pictural. Comme on ne photographie pas encore, peindre l’enterrement d’Ornans donne par exemple à Courbet l’occasion d’un témoignage du réel en plus de faire passer l’idée que l’Art peut être dans tout, y compris le quotidien, dans le banal. Photographier va vite participer à cette tentative de "reporter" la vie dans ce qu’elle a de beau… ou de trivial (en 1854 la guerre de Crimée passe à la chambre noire et constitue le sujet du tout 1er reportage photographique de guerre). Parce qu’elle saisit a priori si bien le vrai, la photographie démode la peinture réaliste qui se renouvèle de fait... la concurrence a du bon.
C’est d’une expérience récente que m’est venue l’idée d’écrire sur mon petit chat. Alors que je suis en ce moment entrain de mettre en forme une sorte de carnet de photos au format Polaroïd, voilà que le tirage de mon chat m'amène à réfléchir.
La photographie n’a rien de réaliste et mes remarques liminaires transpirent (volontairement) le cliché : le portrait de mon chat… ne représente pas un chat ! Cette photo n'a rien de figuratif : il y a du noir partout et des tâches sombres ou claires, certes la tête transparaît, mais où sont les contours ? « C’est incroyable, l’espace d’un instant je n’ai plus vu le chat, mais un chat, devenu objet esthétique ». « C’est beau » dit Julien.
Mais oui pardi ! C’est là que tout prend sens ! Quand on perd le Nord, qu’on oublie nos repères et même l’idée que ce cliché est celui d’un chat familier et si banal. Alors OUI le banal est Art, OUI la photographie l’est aussi lorsqu’elle n’est plus un condensé de réel, mais le vecteur d’une impression, d’une émotion, autrement dit quand elle raconte une histoire… alors là, ça devient vraiment intéressant.

23 février 2010

Just Married

Tournicoti, tournicota... oh lala lala ! Quelle euphorie !
Je reviens du quartier latin, guides de Californie en poche... et c'est vraiment dur de se contenir ! Cet été va être magique... par quel bout faudra t-il commencer pour profiter de ce Sud Ouest américain sans en rater une délicieuse miette ? "Délicieuse" car bien entendu j'ai commencé à lire le guide vert par la rubrique 2 page 19 : La Gastromonie. Moqueurs, que vous êtes, je vous entend déjà pouffer en bons français "mouais, la Gastromonie américaine ?? une supercherie... ?". Quoiqu'il en soit la malbouffe à l'américaine, c'est quand même mythique ! Bon, alors je lis page 19, et commence à pointer de l'oeil les "dinner" tout néons-tout juke box, avec banquettes de moleskine rouge et donuts glacés au rose ! Me voilà alors chez Mel's Drive In... une valeur sûre à San Francisco (et ailleurs) paraît-il quand on veut se faire le remake de Thelma & Louise, Pulp Fiction ou Mulholland Drive en version figurants. Ouh ! ça va me plaira tout ça !! Et je sens comme par avance que je vais avoir du mal à sortir de ce very marvellous trip...

14 février 2010

Sainte Valentine

Des jours et des jours que je trépignais dans ma cuisine (et ailleurs) à l'idée de passer à l'acte ! Voilà ! Nous y sommes... Ceci est mon "cake d'amour" comme disait Peau d'Âne... chez nous il prend la forme de tartelettes tandis que je garde ma bague au doigt...
Photo : Julien B
Mise en scène et graphisme : LGF

11 février 2010

Smoking et nœud pap's

Des "vides" et des "pleins": en Mars, feu d'artifice de sorties !
Il y a donc une justice...
Après avoir pleuré toutes mes larmes en réalisant que j'avais râté la saison des ballets russes au Trocadéro... Je m'étais résolue à les regarder en rediff. sur France 3, super !
... Mais l'avatar de Nijinski a entendu mon courroux ! et le mois prochain un nouvel hommage est rendu à Diaghilev au théâtre des Champs Élysées. Je vais donc ENFIN assister à L'après midi d'un faune en vrai de vrai ! Rien que d'y penser des petites paillettes dorées me tombent devant les yeux ! Est-ce les costumes et décors de Bakst ? L'étrangeté gesticulaire du satyre... ? La musique symboliste de Debussy ? ... faut-il choisir ? La magie opère sans doute par les 3 !

Toujours slave
Le programme se poursuit avec un concert évènement donné par le Roumain, Vladimir Cosma. Boum, Le Grand Blond débarque, c'est La totale ! Confidences pour confidences ce compositeur est L'as des as et avec lui Nous irons tous au paradis...

À l'acide...
Parfois inégal dans ces papiers... mais cependant nécessaire ! Sa chronique d'Inter est une véritable bombe à eau, ça va du potache au lancé de couteaux... c'est culotté à souhait (chaque matin on se demande un peu quand Ph. Val va le dégommer) et de fait ultra poilant. Tandis que l'ensemble des médias se gargarise et ne tarit pas d'éloges sur le spectacle de Guillaume Gallienne (ça en devient louche, même Drucker en parle), nous préférons voir un Guillon qu'un Gallienne.

13 janvier 2010

Jean-Léon Gérôme*

J’ai froid. Très froid d’un coup. Ce que ça peut saisir ! Jean, Léon et Gérôme sont là. Ils parlent un peu tous en même temps sans s’écouter ni se répondre. Qu’est-ce qu’ils disent d’ailleurs ? Je comprends pas. Ils balancent des mots. La lumière est faible, diffusée par la brume. Les arbres autour forment des masses énormes et noires. La neige a fixé nos pas, et les traces du combat sont lisibles au sol. Le blanc est gratté de noir. Ma place, là, et la sienne, en face. Mes jambes sont molles et comme détachées du corps. Mais je crois que ça va. Jean me maintien par les aisselles et comme il me déplace légèrement mes pieds dessinent des lignes dans la neige. Jolis chaussons, juste noircis. J’ai mal, un peu. Ma tête est lourde, elle. Le côté droit, sous la poitrine me lance. C’est là qu’il a du enfoncer la lame. Comment ça a pu m’arriver ? J’ai toujours été vigilent. La blessure est légère, puisque tout va bien. J’ai mal quand même. Alors c’est sérieux. La mort ? Je vais attendre. Je ne sais pas. Quand est-ce qu'on agonise ? Pour l'instant c'est paisible. La soirée était belle. Il faisait bon dedans. Maintenant la musique a cessé. Du moins je ne l’entends plus, ni les cris, ni les crissements des semelles sur le paquet ciré. Les bals masqués ont quelque chose d’effrayant. Les visages grimés, les loups, les costumes et toute la mascarade ! Pourtant la salle était belle et bien remplie. Toutes ces jeunes filles excitées comme pour leur première danse, sautillant et cherchant sans cesse de quoi les rafraîchir ; l’orchestre endiablé par la baguette du chef, survolté ; et les groupes attroupés vers l’entrée et qui riaient aux éclats ! On a l’impression d’allées et venues permanentes, mais les bals sont une sorte de promenade où chacun repère, puis observe mieux, à défaut de tâter, pour enfin choisir la bienheureuse qui subira peut-être les foudres de votre passion ! Pour ma part, et c’est désormais très clair, le tour était joué d’avance.
Quelle idée d’arriver en Pierrot ! J’ai sans doute trop souvent joué avec le feu, mais cette fois j’en termine là, chancelant dans la neige et battu au duel par un Arlequin de malheur ! Son indien d’écuyer a perdu des plumes dans la bataille. Il en est resté une là bas, au bout de l’épée, jetée là au moment même où elle me touchait ! Le souffle léger de l’air fait danser le duvet, le soulevant quelques secondes, puis le retournant pour le laisser retomber à plat sur le sol. À mesure le brouillard s’est encore épaissit. Il fait très sombre à présent, le noir gagne. La neige s’éteint. Mon épée me file des doigts tandis que Jean me pose à terre. Le contact termine de me paralyser. La glace brûle mon bras sans que je ne puisse tenter quoi que ce soit. Mon corps est une enclume et je ne peux dire mot. Du regard je m’adresse à Léon, prince d’un soir, et j’y mets tout le supplice qu’il faut. Rien. S’il restait quelques gestes à faire pour mon bonheur, je n’y ai pas droit, dernier châtiment sur Terre avant que la ribambelle de là haut commence. Blanc. Je cligne des yeux lentement et profondément. Toujours blanc. Silence et grésillements. Rien. Blanc. Ils vont pouvoir l’écrire demain et qui sait, peut-être en tête de journal : « Duel tragique au Bois de Boulogne », suite d’un bal masqué Arlequin tue Pierrot. Page 6.

*Inspiré de Suite d'un bal masqué exposé à Marseille (Musée Cantini) à l'exposition "De la scène au tableau"

J'ai appris il y a quelques jours que Jean-Léon Gérôme sera exposé à l'automne 2010 au Musée d'Orsay à Paris... J'ai donc encore du flair en matière de mode !

02 janvier 2010

La bonne année !


Tous les voeux possibles !
Puisque c'est de circonstance, je vous suggère si vous ne le connaissez pas un film, un vrai puisqu'un vieux, de Claude Lelouch intitulé, ça ne s'invente pas "La bonne année". Julien avait été charmé et n'arrêtait pas de m'en parler après l'avoir vu... moyennant 4 euros nous l'avons acquis en DVD... et me voilà contrainte à mon tour de vous le conseiller !
Lino Ventura (que je n'aime pas forcément d'habitude) déborde de naturel et pour une fois se montre très expressif (ça change de ses rôles hyper fermés et pudiques) face à Françoise Fabian tout aussi parfaite et amoureuse. Bref, un p'tit film de 1973 qui n'a pas vraiment pris de rides ! C'est tellement réussi qu'on se demande même comment ça peut être du Lelouch (ça c'est juste dégueux !). Ca a la trempe d'un Demy quand il tourne Lola, ou d'un Louis Malle, enfin, ne le râtez pas quand il repassera à 01 heures 53 sur TV5 Monde...

Photo Julien B.
Carqueiranne - Noël 2010.

08 décembre 2009

Grande fille cherche mauvais garçon


* D'abord, JE L'AI RETROUVÉE !
Une vraie émotion quand, fouillant sur un vieux disque dur pourri, je suis tombée sur ma belle, belle, bannière de toute beauté ! ça me fait tout drôle de retrouver cette Grande Fille là... 'me donnerait presque des envies de me replonger corps et âme dans ce blog ! Mais il ne faut jurer de rien... vu ma constance ces temps derniers, je doute un peu de réussir à faire quoique ce soit qui s'inscrive dans la durée, mais en avoir envie c'est déjà peut-être beaucoup !
* Puis, il y a BIOLAY et ce double album, superbe.
Des années que je n'avais pas écouté une chose pareille. C'est d'un banal, je m'en excuse, car tout le monde le dit... (mais bon sang c'est vrai !) depuis Gainsbourg je n'avais plus entendu un "truc" de cette envergure. Jadis J.L Murat me fit vibrer, mais diable ! il peut aller se rhabiller, il en a fini de me décevoir... je ne le considère même plus depuis qu'il se love dans une poésie absolument indigente ! La première fois que j'ai entendu Biolay, ça devait être en 2001, à la radio... une chanson un peu mièvre qui racontait des histoires de parapluies et que j'avais adoré (faut dire que c'était prédisposé... Demy, les parapluies tout ça... ). J'avais à l'époque acheté son album. "Rose Kennedy" ça s'appelait ! Ce type là m'a toujours bien plu.
Son dernier album est sorti ce 19 octobre ? novembre ? je ne sais plus, mais depuis le CD tourne en boucle à la maison et dans mon ipod. 20 chansons d'une égalité rare, magnifiques, c'en est incroyable une telle maîtrise ! J'ai hésité à prendre des places pour le Casino de Paris. Je n'imagine pas vraiment ce que "ça" peut donner sur scène et en direct un mec qui ne sait pas chanter et dont la voix est littéralement partie en fumée... mais la tentation était à la fois trop grande ! C'est réservé pour février. Les 3 dates parisiennes sont déjà presque complètes. Il n'y a plus qu'à attendre.

30 novembre 2009

Réclame !

La rue de Bagnolet n'en finit plus de se boboïser et finalement c'est tant mieux ! Prochainement nous testerons pour vous le Mama Shelter (faut bien remplir le cochon avant de pouvoir le casser à cette occasion), au 109 de ladite rue, mais pour l'heure concentrons sur le merle moqueur !
Comme de nombreuses librairies parisiennes, le merle est beau, chaud et bien achalandé (on y débusquera de petites pépites pas croyables !). Jusque là rien de neuf... sauf que si ! Parce que le merle c'est aussi un joli rayon papeterie - carterie - gadgets de filles (les décos de frigo, les faux tatoos façon Amy Winehouse et les gommes-sixties, moi ça m'emballe !). Enfin, et c'est pas le moindre, le merle c'est un peu la famille grâce au "club des lecteurs" qui se réunit en "joyeux désordre" lorsque la librairie a fermé.
En ce qui nous concerne, matinaux que nous sommes, nous y allons le dimanche matin... et parfois des elfes nous accueillent, comme la semaine dernière, tandis qu'un auteur québécois qui se prenait pour J.K. Rowling dédicaçait son nouvel opus jeunesse.

26 octobre 2009

Solférino...

... ça vaut pas forcément le détour en ce moment... enfin, côté quai d'Orsay y'a quand même de quoi nourrir un peu nos esprits ! Je vous encourage à aller voir une expo temporaire très très très créative... C'est pas mon genre de critiquer le musée d'Orsay -d'ailleurs il n'en est pas question- car les manifestations culturelles y sont toujours de toute beauté, mais toujours dans un genre convenu, sobre et classique...
... Sauf que là ça pète de couleur, de formes folles et même de musique rock... chose suffisamment inédite, pour valoir une ballade dans ce temple de l'impressionnisme paisible.
Rouge, Violet, jaune, orange, vert ! Un arc en ciel psychédélique de couleur et d'objets en tous genres nous propose un va et vient entre 1900 et le XXème siècle. L'héritage de l'Art nouveau est immense et polymorphe ! Il se traduit dans l'affiche rock-seventies, dans la folie surréaliste de Dali, dans la BD pop-soixante-huitarde... Bref, un régal de trouver ensemble la pochette de l'album "Revolver" des Beatles et les illustrations d'Aubrey Breadsley... les formes architecturales de Gaudi et le dernier parfum Prada, le tout sur fond sonore des Pink Floyd ! Une chouette petite exposition pédagogique et parfaite pour récupérer après le parcours James Ensor, aussi à l'honneur au musée.

03 septembre 2009

Pourquoi dit-il "Don Corleone" ?

Port et plages de Srebreno/Mlini, à 8km au Sud de Dubrovnik.

NB : BRAVO à Damien G ("Ah ! si tous les anciens élèves pouvaient être pareils !") qui après avoir lu mon post précédent s'est attelé à la réalisation de cette bannière.

02 septembre 2009

A vos marques, prêts... ?

1er septembre = rentrée
6ème année. Il faut déjà rentrer son bronzage, sa brosse à dent de voyage et remonter le store ! La boutique rouvre !
Ces vacances furent belles, belles et longues alors finalement on admet le retour sans trop de fatalité. On apprécierait même la douce odeur des crayons fraîchement taillés qui s'exhale du tiroir du bureau. Ô malheureux sont ceux qui ont oublié ce fumet boisé et avec, la joie de piquer son pouce pour vérifier si le dit crayon est bien pointu, opérationnel, enfin prêt à tracer, écrire ou colorier !
La rentrée a du bon, essayons de positiver.

NB : il faut (entre autres résolutions de rentrée) et pour de bon cette fois, que je soigne cette pauvre bannière de blog qui ne ressemble plus à rien...

30 août 2009

Happy Birthday

Dire que j'allais oublier cet événement !
Ce blog moribond fête cependant ses 4 ans ? Oui, oui, 4 ans !

(photo prise à Notting Hill chez The Humming Bird Bakery, humm... )

06 juillet 2009

Arte remonte le temps

Fantastique !
J'avais adoré les "SUMMER" précédents, mais alors là c'est une nouvelle MAGIQUE ! Les années 80 !
Aurais-je assez de cassettes vidéos pour enregistrer "Un monde sans pitié" (que j'attends de revoir depuis 10 ans et dont j'ai du parler 100 fois à Julien !), "Paris-Texas, "Recherche Susan désespérément", et puis "Diva" (le vrai bon Beineix !), "Scarface"... rien que d'évoquer tout ça mon pouls s'emballe ! Allez je vais me faire un petit agenda... et supplier les uns et les autres de m'enregistrer ci ou ça quand je serais au fin fond des Balkans...



05 juillet 2009

Le coût de la vie

Problème
Sachant qu'en 1980 un disque 45 tours 2 titres coûtait 5 francs, combien devrait valoir son équivalent aujourd'hui en euros ?
Réponse : 0,77 centimes d'euros pour 2 titres.

... Sauf qu'aujourd'hui un fichier mp3, un pauvre codage informatique dégueulasse, sans boîtage aucun acheté sur i tunes coûte 0,99 centimes.
Pour ce prix là on devrait avoir au moins 2 titres !
Oui bon alors il paraît aussi qu'entre temps on a augmenté notre pouvoir d'achat...
Cette courbe du salaire des enseignants pourrait constituer un autre problème... mais c'est les vacances non ?



28 juin 2009

Le siècle du jazz

Dernier jour d'expo au musée du Quai Branly.
Une chouette ballade ambiance jazz, swing et be bop, de la Nouvelle Orléans au reste du monde.
Le jazz accompagne une prolifération artistique, graphique : tableau, affiches... c'est beau comme la Baker et sa ceinture de bananes !




22 juin 2009

La clope à Delon !

Après Malraux, Tati, Coco et Cie...
Où est passée la clope à Delon ? Entre trucages et manucure numérique que devient le Bad Boy photographié par J.M Perrier ??

27 mai 2009

Hollywood Tower Hotel


Dans la Tour*... Un décor digne d'une BD de Bilal !
*Mumu va t-elle se lasser de DisneyLand Paris, verdict dans un an :
merci encore les Brialous !

20 mai 2009

En relisant Schopenhauer

Alors que j'essayais de tuer l'ennui, appliquant une des toutes premières leçons que l'on m'ait faites petite, voilà que mes doigts fouilleurs s'arrêtent soudain sur la mince tranche jaune d'un petit livre sur l'étagère.
"Le monde comme volonté et comme représentation". J'ai acheté ce livre il y a deux ans. Je le feuillette à nouveau, geste anodin en apparence. Une ligne, puis deux, puis la suite. Me voilà plongée dans cette lecture qui bien vite, et contre toute attente fait sourire. Entre cliché, réflexions un peu désuètes et "café du commerce", Schopenhauer m'amuse !
En tout cas me voilà toute à réfléchir, bien tirée de l'ennui. Qui a dit qu'il fallait tuer l'ennui hein ? L'ennui précède Tout !

Chapitre XLIV du supplément au Livre IV
sur la métaphysique de l'amour sexuel.
L'idée force de Schopenhauer est que l'espèce a le pas sur l'individu. L'amour se construit sur l'illusion de l'inversion de ce rapport. Je cite :
"Mais la puissance de la volonté de l'espèce est tellement supérieure à celle de la volonté individuelle que l'amant ferme les yeux sur les particularités qui lui déplaisent, il ne voit plus rien, ne sent plus rien, et s'unit pour toujours avec l'objet de sa passion. Mais l'illusion qui l'aveugle si complètement, dès que la volonté de l'espèce est réalisée, s'évanouit et lui laisse, toujours là, une compagne de vie haïssable. C'est seulement cela qui rend explicable que nous voyions des hommes sensés, éminents, unis à des dragons et des mégères, alors que nous ne comprenons pas pourquoi ils ont fait un tel choix. Aussi les Anciens représentaient-ils Amor comme aveugle. Oui, un amant peut connaître clairement et ressentir amèrement chez sa fiancée des défauts insupportables de tempérament et de caractère qui lui promettent une vie de tourments, et pourtant ne pas être rebuté !"

14 mai 2009

Bouche à blog

Il y a quelques années quand j'ai démarré ce blog, je m'étais promis de le nourrir comme un être cher, au jour le jour. J'ai voulu qu'il grandisse et rapidement il est devenu un fatras, un tableau de liège sur lequel je punaisais les choses "à retenir", du moins celle que moi j'avais plaisir à regarder.
Deux longues années j'ai tenu le pari, et c'est avec fierté que je l'ai laissé aux yeux des uns et des autres.
J'ai fait "carrière" (!) chez M6 en vendant mes petits articles ciné, j'ai crié ici et là que LGF avait un blog brillant, j'ai tenté (cent fois en vain) de l'archiver pour que la postérité en garde une trace ! J'en ai donc imprimé des bouts, que j'ai relu, le sourire en coin et même parfois avec satisfaction. Je me souviens de l'article sur Marie-Antoinette ! J'y ai usé mes yeux et mes doigts, sur Crazy aussi... C'est tellement dur d'être juste avec ce que l'on a aimé ou détesté. J'ai pris tellement de plaisir à écrire tous ces p'tits papiers...
Et puis voilà qu'aujourd'hui je perds le fil.
Suis-je arrivée au bout ? Ai-je déjà tout dit ? Plus de place. Plus rien à accrocher au tableau. J'ai épinglé mes passions, tout agrafé de ce que j'aime. Cela me semble tellement vain désormais d'écrire sur telle expo, tel film... C'est vain et mis au service de rien. Il fallait bien se douter que LGF, mégalomane anonyme ne pourrait se satisfaire de cela !
C'est avec émotion que je tire ce bilan. J'aimais tellement ce blog !
Cependant la vacuité de son contenu ces temps derniers me porte à croire qu'il a déjà un pied dans la tombe !
La flamme s'éteindra d'elle même comme elle est apparue à l'été 2005.
Advienne que pourra.

13 mai 2009

1500 signes


Lettre sur Paris, écrite pour un concours dont j'ai râté la date... trop fort !
-toute ressemblance avec la réalité serait fortuite-

Paris, je l’ai rejointe pour t’y retrouver, c’était l’été. En quittant la province et mon Sud natal, je pensais trouver le bonheur. Bien sûr tu étais là et notre amour était jeune, brûlant et beau. Pourtant comme ce fut difficile de s’installer ici  ! Il me fallait soit rester à Paris pour vivre avec toi et je le voulais, soit quitter la ville, ce je voulais aussi, mais pas au prix de ma solitude. Mes espoirs de bonheur se sont refroidis sous la pluie d'automne et à mesure j’ai compris qu’il ne devait être qu’à moitié, amputé du soleil, amputé du midi. Le froid, la foule grouillante ont bien failli me faire fuir, te fuir. Mais je me suis accrochée à toi et à force d’amour j’ai même fini par aimer Paris, comme un tout dans mon coeur apaisé. Les beaux jours étaient revenus et nous avons arpenté la ville, rue à rue, boulevard après boulevards. J’ai fini par la trouver belle la Ville, sous les nuages, avec la Seine débordant du lit. Je me suis accommodée de la neige et réjouis aux doux rayons de mai. J’ai cru mille fois que je devenais Parisienne et le suis devenue. Et puis maintenant c’est toi, c’est toi qui file, qui me file entre les doigts. Je suis montée tout en haut de ville, j’ai gravis marche après marche la grande tour métallique qui nous servait de phare. A ces pieds nous avons fait tous les paris, croyant qu’elle nous servait de gris-gris pour réaliser nos voeux. Ce soir, je supervise la ville et de là haut, elle semble plus belle encore. Je croyais venir ici pour toi, et cela était alors sincère, mais à présent que tu as déserté les lieux, je constate qu’il m’est impossible de te choisir et d’abandonner Paris. La tour Eiffel-amulette ne porte bonheur qu’aux couples unis et toi, te voilà parti. Je suis venue pour toi, mais aujourd’hui je choisis la ville. Je reste à la Bastille, dans ma douce prison mais la porte en reste ouverte.  

30 avril 2009

LGF passe à la suite...

Malgré la défaite,
pensons quand même 
à la fête !



26 avril 2009

à la croque au sucre, en tiramisu...

Miam !
3 kg de fraises en 2 jours, ça s'appelle une ventrée ?
Peu importe la fraise est excellente en smoothie !

05 avril 2009

L'historien mouille sa chemise...

... et monte sur les planches !

« Être chocolat, signifie être berné. Être privé d’une chose sur laquelle on comptait »
(Dictionnaire Robert)


Cette expression nous vient du cirque. Elle s’est imposée à la fin du XIXe siècle grâce au fameux duo Foottit et Chocolat. Peint par Toulouse-Lautrec, filmé par les frères Lumières, célébré par Jean Cocteau, le duo qui a inspiré Samuel Beckett est aujourd’hui tombé dans l’oubli.

Né à Cuba en 1864, Rafael Padilla, alias Chocolat est devenu le premier Auguste noir du cirque français pour fuir l’esclavage. Son duo avec le clown blanc met en scène la domination raciale au moment même où la République se lance dans l’aventure coloniale. C’est l’humiliation de Chocolat qui provoquait le rire du public français. C’est sans doute la raison pour laquelle nous avons oublié le seul clown noir de notre cirque national.




Gérard Noiriel, historien, directeur d’études à l’EHESS, a publié de nombreux ouvrages portant notamment sur l’histoire de l’immigration, du racisme et des intellectuels. Il fait des conférences sur ces questions depuis 25 ans, mais il s’est rendu compte des limites de ce type d’intervention pédagogique : « Pour lutter contre les préjugés et les stéréotypes, il faut aussi toucher les émotions du public. Pour cela, le chercheur a besoin des artistes. C’est ce que nous avons voulu montrer dans ce spectacle sur l’histoire du clown Chocolat. »

04 avril 2009

Merci famille Brial



Ouh, ça va être bon ça ! 
Dès le mois de mai, je file au Rock and roller coaster... 
... et je fais ma prière avant de monter dans l'ascenseur de la Tour infernale... 

31 mars 2009

Et 2 ans après :

je suis ADMISSIBLE à l'agrégation !

28 mars 2009

A Londres cet été !

Ô Joie ! Ô surprise !
La Royal Academy of Arts de Londres organise une rétrospective J.W. WATERHOUSE ! Mon post précédent était une prémonition non ?
Je sens que je ne vais pas tarder à réserver un vol...

Expo du : 27 juin au 13 septembre 2009
Chouette nouvelle : 1er projet de l'été !

08 mars 2009

Avis !

Pour des raisons techniques (inutile de rentrer dans les détails), la bannière de mon blog a disparu ! Tenez-vous sur vos gardes, un nouvel "habillage" devrait donc suivre ! Cette "erreur inopinée" a du bon, cela va me forcer à relooker La Grande Fille, avec toujours, bien sûr, la complicité inestimable de Julien
Photo Julien B.
Cet hiver sur le Vieux Port, Marseille.

07 mars 2009

Hic labor est


Destiny, JW. Waterhouse
- un globe céleste
- une fenêtre vue sur le large... 
- deux nefs qui accostent
- et un bol de thé
Miroir, mon beau miroir, dis moi quelle est ma destinée...

22 février 2009

Découverte

J'ai découvert il y a quinze jours Maggie Taylor.
Il s'agit d'une artiste américaine dont j'adore l'univers onirique, imaginaire, surréaliste (?). Ses travaux ressemblent à du collage (à la Prévert), de la photographie et de la peinture (Magritte). En fait elle mélange tout et travaille l'ensemble sur Photoshop ou Lightroom. Elle a réalisé de jolies pièces pour une édition d'Alice au pays des Merveilles...
Si ça vous botte visitez le site de cette diplômée de Yale !

http://www.maggietaylor.com/

20 février 2009

Guillon, Guillon, Guillon !

Depuis 2 jours, les médias mènent le procès GUILLON contre DSK !
La polémique n'a pu vous échapper... mais si jamais :
Guillon dans un sketch à se tordre de rire (diffusé à 7h55 sur France Inter) se moque de DSK-le-queutard*... comme à l'accoutumé il surfe sur le fil du rasoir, c'est hilarant de provoc', d'autant que DSK est sur le plateau. Il attend son tour de parole, puis prend le micro et dit : "l'humour c'est pas drôle surtout lorsque c'est méchant".
Alors là, je dis BRAVO ! C'est lui qui fait des saloperies et c'est Guillon qui doit rougir ?
On aura tout vu ! Quel naze ce DSK !
S'il n'avait rien dit, personne n'aurait relevé ce gag méga caustique... mais justement ça aurait été un problème non ? Que ça passe inaperçu ? Ben oui, le vieux singe, il s'dit "tiens tiens, j'vais récupérer la chose à mon avantage... ".
Vraiment minable DSK !
Quant à toi Stéphane, continue surtout, tu es un digne fils de DESPROGES !


*Ce jour-là, Guillon invente une procédure imaginaire d’évacuation (avec sirène à l’appui) de toute la gent féminine de France Inter au cas où la «bête» DSK, à peine remise de son aventure avec une ex-employée du FMI, se «réveillerait». in libération.fr

19 février 2009

Recette à tester*

* J'ai trouvé ça sur le net, un essai s'impose...
Promis les miennes seront plus belles !
Tranches dorées
ou le souvenir des balades du dimanche dans l’arrière pays varois

Ingrédients

- Morceaux de croissants ou de brioche rassis
- 1/2 blanc d’oeuf (quitte à rajouter un peu au besoin)
- 150 grammes de sucre glace
- 1 filet de jus de citron

Couper les morceaux de brioches en tranches fines de 1 cm. Laissez sécher à l’air libre pour rassir les faces. Préparer la glace royale en mélanger les 3 ingrédients.
Ajouter progressivement les éléments jusqu’à l’obtention d’une consistance pâteuse. Etaler au couteau sur les tranches de brioche. Laisser sécher à nouveau puis cuire à four chaud (180°) sur une plaque épaisse. Surveillez la cuisson, elle ne prend que quelques minutes (une dizaine), lorsque la surface des tranches blondit.

18 février 2009

Jumelles magiques !

Si le monde pouvait être vu
à travers des macarons...
Photo de commande à Juju.

15 février 2009

Prévoyez les tomates

2 heures 40. C'est la durée du film L'étrange histoire de Benjamin Button, énorme navet comme en en voit rarement dieu merci !
Pendant le film on a le temps (forcément) de penser à peu près à tout, notamment au temps perdu, au repas du soir, et à c'qu'on fera c'week end... "pourquoi pas faire un stock de tomates à balancer sur le prochain film nullissime que l'on verra ?"

10 février 2009

Des Gens

Ce soir nous allons au théâtre voir la pièce de Zabou Breitman Des gens. Elle a monté cette pièce après avoir visionné Urgences et Faits divers de Raymond Depardon.
Trop hâte de voir Zabou, que j'apprécie de plus en plus ces derniers temps. Elle est tellement parfaite dans les rôles qu'elle incarne. Elle est aux côtés de Laurent Laffitte, un comédien qui monte dit-on.
... à suivre, je ferais un petit commentaire demain !

Retour.
Très bien.
Zabou a vraiment bien fait de passer du côté de la mise en scène ! Les saynètes font rire, mais le rire est un peu contenu. Nous sommes dans un hôpital psychiatrique ou un quelque chose de similaire. Tous les patients mimés sont vrais... Le passage par la fiction est une illusion, comique. Ouf ! On passe une bonne soirée !

09 février 2009

La tronche d'un Munch


Les mystères de PhotoBooth...

08 février 2009

Uka lele

L'autre soir sur la vitrine d'une boutique rue de Montreuil, je vois cette affiche.
FLASHBACK incroyable ! 
La partie droite de la composition est un portrait que j'ai étudié en classe de seconde... en cours d'Espagnol. Ayant une mémoire éléphantine (c'est plus amusant que d'éléphant), je n'avais donc ni oublié le portrait, ni le nom de l'artiste : Uka lele. Faut dire que cette photographie ne m'avait pas laissée indifférente à l'époque. Je la trouvais jolie, très Pop Art. Ce compromis entre Wesselmann et Pierre et Gilles, ça me plaisait bien ! 
Ca fait tout drôle que cette oeuvre soit "revenue" à moi. Je ne suis pas du genre à croire aux signes, mais j'adore les coïncidences ! 
Pas sûr que j'ai le temps d'aller voir l'expo en question, même si c'est juste à Ménilmontant... alors je punaise l'affiche sur mon blog. 

Expo : Photo+graphisme
Du 15 janvier au 25 avril 2009 / Pavillon carré de Beaudouin, 119-121 rue de Ménilmontant, Paris 20

07 février 2009

Dharavi

Depuis la sortie du très décevant Slumdog Millionnaire de Danny Boyle, le "tout Paris" découvre Dharavi, le bidonville géant en plein coeur de Mumbai, dont j'avais mis une photo d'ailleurs il y a quelques semaines sur ce blog.
Il y a trois jours j'écoutais une chronique sur France Inter, dans laquelle la journaliste (dont Isabelle Giordano dit qu'elle est "tombée amoureuse de Dharavi" après avoir vu le film, je cite ladite chroniqueuse, "que TOUT le monde a adoré" : ça commence mal !) faisait l'éloge de l'organisation sociale de Dharavi, où tout est fondé sur l'entraide, sur l'activité (mondialisée par le bas) du recyclage de matériaux, blablabla... Elle expliquait exemple à l'appui, que des boyaux de chèvre étaient transformés en fil de suture pour la firme américaine Johnson & Johnson et qu'en un mot c'est trop cool Dharavi, une sorte d'endroit en avance sur le monde et ayant carrément digéré les préceptes du développement durable !
Et les images ultra léchées de Dany Doyle, qui filme sublimement le bidonville (il réussit ça, sinon le scénario), nous feraient presque croire elles aussi qu'on a trouvé le paradis sur terre !
Moi, je gueule toute seule dans ma voiture : "Personne qui lui répond à c'te nana ? Ils font quoi les autres là, ils l'écoutent juste débiter ses conneries ?". Parce qu'attention, cerise sur le gâteau, la fine journaliste conclut par donner l'adresse d'un site internet de soutien à la population du bidonville. En effet, métropolisation oblige, Mumbaï se modernise et s'agrandit... du coup les autorités municipales cherchent à reprendre la main sur le territoire du bidonville (qui vaut de l'or) de sorte qu'une partie du centre d'affaire puisse y trouver une place. Du coup, il faut sauver le bidonville nous dit-elle ! Et pourquoi pas non plus le classer au patrimoine mondial de l'UNESCO tant qu'on y est !
Après le passage "vive les multinationales qui font vivre Dharavi" (quelles philanthropes hein ?) et le plaidoyer pour conserver le bidonville c'en est trop ! Au secours !! Ils sont formés à quelle école ces journalistes ?? Comment est-ce possible de se laisser gagner par le pathos au point d'en perdre tout recul ?
Cela me confirme (avec ma propre expérience chez M6) que les médias donnent vraiment la parole à des amateurs !

29 janvier 2009

L'atelier des croquis

L'apprentie que je suis, toujours impressionnée par le maître...
quel joli croquis !
Et si on lançait une mode : si le croquis devenait oeuvre d'Art ?
Suffit de l'encadrer non ? J'vais y penser... 

Copyright R. Reineri