
instants choisis commentés pris dans l'actu culturelle ☉ créations littéraires & photographiques ☉ coups de bouches & billets d'humeur
28 avril 2011
26 avril 2011
Pépites au Cateau-Cambrésis

25 avril 2011
18 avril 2011
Liberty Fabrics


17 mars 2011
Prince du rêve

08 mars 2011
Fleur bleue

07 février 2011
27 janvier 2011
Trouvaille du jour

04 janvier 2011
19 décembre 2010
Le temps de la coïncidence

16 décembre 2010
Со́фья Андре́евна Толста́я*


03 décembre 2010
Disney, parce que nous le valons bien !
03 novembre 2010
Nouvelle-feuilleton (2)

Jon se réveilla une heure plus tard sans que rien n'ait vraiment changé ; même la télévision continuait à émettre le programme. Alors qu'il tournait la tête vers le jour pour envisager une heure approximative, son regard traversa une première vitre, puis une seconde de l'autre côté de la rue. Ainsi il arrivait dans l'appartement en face, petite case éclairée dans le pan d'immeubles qui avait vaguement accroché son œil avant qu'il ne s'assoupisse. Allongé, la tête pendant sur le côté, il avait de cette posture improbable, une vue idéale surplombant légèrement la scène dont il se faisait le voyeur.
Après une rapide observation Jon compris qu'il était dans le double séjour. La pièce était de belle taille, meublée avec équilibre et conçue dans une décoration que le terme "contemporain" aussi défini que vague pouvait qualifier. Une orchidée indigo entravait légèrement la vue au niveau du carreau en bas, mais Jon découvrait une femme immobile et raide, assise comme en tailleur sur un canapé de toile écrue, drapée de pied en cap dans une couverture poilue. Au chaud dans cette tenue improbable, dont seule la tête sortait, une femme blonde pleurait. Son regard était fixe quoique vague et de l'avis de Jon, les larmes coulaient seules, longilignes et régulières sur les joues. Personne d'autre dans la pièce. Jon était le seul à contempler le tableau de cette tristesse pétrifiée. Cela faisait bien dix minutes maintenant. Sans trop s'expliquer pourquoi il jubilait de se voir dans cette posture entièrement dictée par le hasard. Il était voyeur involontaire donc innocent, il savourait le plaisir de voler sans avoir rien fait ni demandé cette portion de vie privée et jouissait de cette situation à la limite de l'insoutenable.
La fille, toujours dressée et pleurante passait de temps à autre une main sur son visage pour absorber l'excès lacrymal. Jon attendait la suite des évènements mais aucune accalmie ne semblait se profiler ; la statue restait, droite comme un i et ruisselante.
À présent, Jon se sentait tout à fait mal à l'aise. Il s'était relevé pour ne rien perdre des opérations mais la scène s'éternisait et l'impudeur dépassait maintenant le plaisir de la découverte. Après s'être retourné, il réfléchit un instant, dos contre la vitre, le nez levé avec la vasque fixée au plafond. D'un hochement de tête un peu sec, il fit mine de sortir d'une rêverie puis se remit face à la vitre, comme pour mieux revoir ce qui aurait pu être une hallucination, une invention. Mais non. Elle était bien là, toujours assise, et le visage brillant. Alors que Jon rouvrait les yeux après les avoir vigoureusement frotté — geste machinal de massage pour réveiller sa conscience et la rappeler au cours du temps et de sa vie, bien ordinaire — la silhouette avait disparu laissant un trou dans le canapé crème affaissé. Une minute plus tard, la statue réapparaissait.
27 octobre 2010
Nouvelle-feuilleton (1)

Jon s'assit au pied du lit, saisit le cadran de sa montre de la main opposée et lâcha un léger râle. Difficile d'en faire une interprétation : à ce stade était-ce de la fatigue ? un soulagement ? ou un simple intervalle d'ennui ?
Jon s'élança en arrière, sur le lit. À présent il avait une vue inédite sur la chambre et qui présentait encore moins d'intérêt que la précédente, celle qu'il avait eu en regardant la rue. Maintenant, il était plongé dans le blanc et les moulures art déco qui cerclaient la pièce. Au centre la lumière électrique diffusée par l'opaline du plafonnier laissait dans ses yeux de grosses tâches noires cramées quand il fermait les paupières. Enfant il se plaisait à jouer ainsi avec le soleil et le soir, au moment d'éteindre sa lampe de chevet il lui arrivait souvent de se griller les pupilles, de les presser ensuite pour en faire jaillir de psychédéliques couleurs une fois dans le noir. Désœuvré, il fit un effort contre nature pour étirer son bras et atteindre la télécommande. Chose peu prévisible la télévision s'alluma sur Arte et Jon pris en cours un documentaire peu convaincant sur une tribu d'Asie du Sud pratiquant le tatouage rituel.
(à suivre)
18 octobre 2010
26 octobre 2010
Noces de Cuir ou la 4ème...

19 octobre 2010
i comme icare



18 octobre 2010
"Elegant Harlequin"* ou "Elegant polka"* ?

14 octobre 2010
Attention ! Chef d'oeuvre !


11 octobre 2010
Une fleur nommée Vanda

08 octobre 2010
LGF met le pied dans l'univers Blythe...


30 septembre 2010
Le portrait de Dolan, great !

21 septembre 2010
17 septembre 2010
Week End en province #1

16 septembre 2010
Tania & Vincent

15 septembre 2010
"Parcours de travail"



14 septembre 2010
NonArt nouveau

07 septembre 2010
Et si la mafia entrait en classe ?

29 août 2010
Rentrée
19 août 2010
Dans les studios, la plage

03 août 2010
Vus !


